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Ses eaux vives : son ruisseau, le Rognon
 
Contrairement aux apparences, le ruisseau du Rognon n'est pas naturel, mais provient de la volonté des hommes de dominer un autre ruisseau, le Gour.
Sommaire
Le Gour / Rognon
Prenant sa source au pied du château de Bouclans, le Gour est une résurgence des plateaux environnants alimentée par un important réseau souterrain. Le ruisseau serpente ensuite dans de nombreux méandres où il conflue à Vauchamps avec une petite source arrivant de Osse.

À Champlive, son lit se sépare en deux bras. Le cours naturel se perd dans des pâtures en direction de Dammartin-les-Templiers et réapparaît à Silley-Bléfond pour finalement se jeter dans le Cusancin, puis ce dernier dans le Doubs.

[Cascade du Rognon]
La cascade du Rognon où se termine
la dérivation artificielle du Gour (30 avril 2005).
Le second bras est une dérivation artificielle créée à partir de 1845 et destinée à canaliser ses eaux pour résoudre les problèmes récurrents d'inondations des villages de Champlive et de Dammartin-les-Templiers. Elle a donné naissance à un nouveau ruisseau, le Rougnon, communément appelé le Rognon par les habitants, du nom du lieu-dit où il termine son voyage à Laissey par une très belle cascade avant de rejoindre lui aussi le Doubs quelques dizaines de mètres plus loin.

Ces différents aménagements au cours des trois derniers siècles sont un exemple typique de l'influence de l'homme sur son environnement et de sa volonté de (tenter de) maîtriser les éléments.

[Carte du Rognon]
Carte des différents aménagements
et déboires du Rognon de 1845
à aujourd'hui.
La construction de la première galerie (1845 - 1850)
C'est en mars 1843 que les communes de Champlive et de Dammartin-les-Templiers proposèrent un projet audacieux afin d'amener les eaux du Gour dans le Doubs afin de régler définitivement les problèmes d'inondations de ces deux villages. En effet, le ruisseau ne possédant pas de dévidoir naturel, l'eau disparaissait dans un entonnoir situé à Champlive (champs lavés en patois). Lors de fortes pluies, la perte ne pouvait absorber la totalité des eaux. Les deux villages étaient alors inondés.
[Champlive inondé]
Le village de Champlive inondé après la fonte des fortes chutes de neige du 5 mars 2006
(Olivier Gaudillat, 9 mars 2006).
Le village de Champlive inondé après
la fonte des fortes chutes de neige
du 5 mars 2006 (Olivier Gaudillat,
9 mars 2006).
Le Ministère des Travaux Publics autorisa en novembre 1845 la construction d'un canal de dérivation de 850 mètres de long et le perçage d'une galerie en direction de Laissey, sous la côte de Vaîte, afin de rejoindre le Doubs. Huit mineurs creusèrent un tunnel de 457 mètres de long par ses deux extrémités. Les travaux s'achevèrent en novembre 1850. La sortie, côté Laissey, était au milieu de la montagne et dominait la vallée et la rivière d'une hauteur de 130 mètres !
[Intérieur de la première galerie]
L'intérieur de
la première galerie
(4 août 2008).
Dès sa mise en service, de nombreux éboulements se produisirent du côté de Laissey. Les vannes de régulation à l'entrée de la galerie, côté Champlive, étaient régulièrement ouvertes à la fois pour empêcher le plateau d'être inondé et pour éviter d'accomplir les tâches courantes d'entretien.
[Vannes à l'entrée du tunnel]
Les vannes situées
à l'entrée de la galerie à Champlive.
Le 18 juin 1852, le lit du Doubs fut totalement obstrué suite à un glissement de terrain de 80 000 m3. Le moulin, situé en amont à Laissey, fut inondé. En juillet 1854, de nouveaux éboulements et, par conséquent, une nouvelle inondation se produisit. Pour mettre fin à ces toutes perturbations, le Ministère des Travaux Publics prit alors une décision extrême et décida de murer la sortie de la galerie à l'aide de pierres sur plusieurs mètres.
Le moulin poursuivit en justice les villages de Champlive et de Dammartin-les-Templiers. En plus des nombreuses inondations qu'il subissait, le fonctionnement de ses roues était perturbé par la montée du niveau de l'eau due au rétrécissement du lit du Doubs. Après vingt années de bataille, le moulin remporta ses procès et les communes de Champlive et de Dammartin-les-Templiers furent ruinées. Cette dernière dut attendre les années 1950 pour pouvoir élaborer à nouveau un budget municipal à l'équilibre.
[Entrée galerie 1]
L'entrée actuelle du tunnel à Champlive :
les vannes ont disparues depuis bien longtemps
(8 septembre 2012).
La construction de la seconde galerie (1896 - 1899)
Depuis 1854 et la décision de murer la sortie de la galerie, aucune autre solution n'avait été trouvée. Par conséquent, les problèmes d'inondations des villages de Champlive et de Dammartin-les-Templiers persistaient.

Ce n'est que le 8 mars 1893 qu'un nouveau projet d'évacuation des eaux fut présenté par le Service hydraulique. Il fut approuvé par le Ministère de l'Agriculture le 5 août 1893. En octobre 1893, le Sous-préfet du Doubs sermonna les deux communes récalcitrantes et les enjoignit à créer rapidement un syndicat, le Syndicat de Champlive, pour réaliser les travaux prévus.

En 1894, le montant total des aménagements était estimé à 36 960 frs réparti ainsi :

répartition des parts montant
subventions accordées par l'État : 12 000 frs
subventions accordées par le département : 12 000 frs
part à la charge de la commune de Champlive : 6 480 frs
part à la charge de la commune de Dammartin-les-Templiers : 6 480 frs
total de la dépense de construction : 36 960 frs
En 1896, les travaux débutèrent. A la sortie de la première galerie existante, un puits de 14 mètres fut creusé afin de faciliter l'écoulement de l'eau et éviter son refoulement. Puis, une seconde galerie de 420 mètres de long fut percée parallèlement au flanc de la montagne. D'une pente uniforme de 7 centimètres par mètre, elle permit de déporter plus en aval le déversement des eaux du Gour dans le ravin du Rognon puis dans le Doubs.

Pour ne pas gêner l'exploitation de la mine de fer voisine du Jay-Rouge et éviter les infiltrations d'eaux, 180 mètres après le début de la seconde galerie, un deuxième puits de 11 mètres fut creusé. Ainsi, dans sa première moitié, la seconde galerie passe au-dessus du banc de fer, puis le traverse verticalement à mi-chemin pour repasser au-dessous du banc ferrugineux dans sa seconde partie.

[Schéma seconde galerie]
Ces travaux furent complétés par la remise en place de vannes de régulation du débit à l'entrée de la première galerie à Champlive, la reprise de l'étanchéification de la première galerie ainsi que l'enrochement du ravin du Rognon jusqu'à la cascade.
[Intérieur de la seconde galerie]
L'intérieur de la seconde galerie, au pied
du puits n° 2 (22 août 1992).
Les travaux s'achevèrent en 1899. Ce tracé est celui existant actuellement et qui aboutit à une succession de cascades spectaculaires avant de se jeter dans le Doubs cent mètres plus loin.

Ces aménagements mirent à nouveau financièrement les communes de Champlive et de Dammartin-les-Templiers dans le besoin. D'autant plus qu'elles remboursaient déjà des emprunts concernant la construction de la nouvelle route de Grande Circulation n° 30 et des deux tunnels jusqu'à Laissey. En juillet 1894, pour faire face au remboursement des échéances du crédit contracté, Dammartin-les-Templiers dut mettre en vente l'affouage de l'année et le remplacer par anticipation par celui de l'année suivante. De plus, le Conseil municipal vota une augmentation des impôts locaux de 13 centimes pour payer les intérêts dudit crédit.

[Sortie de la galerie du Rognon]
La sortie de la seconde galerie du Rognon évacuant
les eaux du Gour (8 décembre 2007).
La sortie de la seconde galerie du Rognon évacuant les eaux
du Gour
(8 décembre 2007).
Les glissements de terrain des années 1990
Le 14 novembre 1991, de fortes pluies entraînèrent un glissement de terrain à Laissey de 4 000 m3 de tout-venant, obstruant une partie du lit du Doubs et provoquant la rupture d'une ligne électrique.
[La zone d'érosion principale]
Le départ de la zone d'érosion principale
dû à l'eau qui s'échappe du boyau
de la seconde galerie
(8 avril 2012).
En fait, les galeries de dérivation n'étant plus entretenues depuis fort longtemps et les grilles de protection du côté de Champlive étant retirées, de nombreux débris les obstruaient : arbres, branches, pneus, tonneaux, ... Le débit évacué n'étant plus suffisant, l'eau a donc trouvé un autre chemin pour s'échapper. Sous la pression, une paroi du boyau de la seconde galerie céda.
[Arbre à l'intérieur de la seconde galerie]
Une équipe de bénévoles débite un arbre coincé dans la seconde galerie
(22 août 1992).
Cette seconde galerie n'a pas fait l'objet des mêmes soins que la première lors de sa construction. Étant positionnée parallèlement à la montagne, elle possède deux points faibles :
  • le puits n° 2, sous-dimensionné ;
  • la présence de "fenêtres" qui furent utilisées pour l'évacuation des déblais lors de sa construction et qui ont été mal rebouchées.
La taille d'origine du puits n° 2 (50 x 50 centimètres) ne lui permet d'évacuer qu'un faible débit. En cas d'inondations, la seconde galerie se met alors sous pression et l'eau n'a d'autre choix que de s'évacuer par une paroi amont du boyau (en fait, une ancienne "fenêtre"). C'est notamment à cause de lui que les glissements de terrains ont lieu.

Moins visible depuis le village, une seconde zone d'érosion s'est produite à droite de la première. Lors de très fortes pluies, l'eau s'évacue aussi par une bouche d'aération de la galerie au niveau du second puits. Elle rejoint le cours du Rognon après une descente d'une centaine de mètres emmenant avec elle de nombreux débris.

[L'éboulement et sa chute d'eau]
L'éboulement principal et sa chute d'eau.
À droite, l'eau sort aussi par une bouche d'aération
(17 avril 2005).
Aujourd'hui encore, bien que divers aménagements aient été effectués (nettoyage des galeries, mise en place d'un dégrilleur à Champlive en 1995 et réparation des parois), une chute spectaculaire apparaît lors de fortes pluies en plein milieu de la montagne, par la paroi éventrée. Quelques éboulements se produisent encore, bien que plus rares depuis le début des années 2000, bloquant le chemin d'accès au Rognon et attirant les badauds.
[Dégrilleur à Champlive]
Le dégrilleur mis en place en 1995 à Champlive sur toute la largeur du ruisseau. Il est situé
à une centaine de mètres avant l'entrée de la première galerie
(1er septembre 2012).
La micro-centrale hydroélectrique est censée mettre un terme à ses éboulements grâce à la présence d'une conduite forcée de décharge qui se déverse directement dans le Doubs lors de fortes eaux.
L'apparition d'une perte à Champlive en 1997
En août 1997, un autre événement se produisit, cette fois-ci du côté de Champlive. Une perte s'est ouverte cinquante mètres avant l'entrée de la première galerie. Ainsi, lorsque le niveau du Rognon est bas, l'eau s'engouffre dans cette perte et n'alimente plus les galeries d'évacuation. La cascade du Rognon est alors asséchée. A contrario, lors de fortes pluies, cette cavité ne peut absorber l'ensemble du débit et la partie aval est à nouveau alimentée. En cas de crue, l'eau se déverse à la fois dans la cascade, mais aussi par l'actuel éboulement.

Aussi curieux que cela puisse paraître, cette perte n'a pas été rebouchée et s'est même fortement agrandie au fil des ans. En fait, absorbant un débit de 2 m3/s maximum, il a été jugé utile de la conserver. En cas de fortes eaux, elle agit comme un élément de sécurité en limitant la mise en charge des galeries d'évacuation du Gour vers Laissey.

[Perte à l'entrée de la première galerie]
La perte à l'entrée de la première galerie
à Champlive (1er septembre 2012).
L'effondrement du tunnel de la cascade en 2011
Au cours du mois de janvier 2011, la sortie du tunnel passant sous la route d'accès à la cascade du Rognon et permettant au ruisseau de se jeter dans le Doubs s'effondra. Bien que régulièrement endommagé depuis 1991 à cause des différentes pierres emportées du second éboulement par l'eau sortant de la bouche d'aération, aucune réfection ne fut entreprise, les différentes municipalités concernées se rejetant toujours la responsabilité de l'entretien des ouvrages.
[La sortie du tunnel non effondrée]
La sortie du tunnel non effondrée,
mais déjà fortement endommagée
(30 avril 2005).
Réalisé en pierres de taille, cet ouvrage d'art est malheureusement encore un exemple du savoir-faire des anciens qui sera certainement remplacé par un vulgaire et inesthétique tuyau en béton...
[La sortie du tunnel effondrée]
La sortie du tunnel effondrée
(21 juillet 2012).
En moins de vingt ans, un siècle de maîtrise des eaux du Gour fut ainsi effacé par les caprices et la force de la nature.
La micro-centrale hydroélectrique du Rognon
Pour résoudre les différents problèmes accumulés depuis des années, de très nombreuses études furent réalisées depuis les années 1990 pour tenter de réhabiliter les différents sites et garantir l'évacuation des eaux du plateau, mais aucune n'aboutit à une proposition concrète de travaux.

Ce n'est qu'en 2008, avec l'aval de la Préfecture du Doubs, que les communes de Laissey, de Champlive et de Dammartin-les-Templiers ainsi que la Communauté de Communes de Vaîte-Aigremont, qui regroupe l'ensemble des communes concernées par le problème, lancèrent un projet d'installation d'une micro-centrale hydroélectrique. D'une capacité de 500 kW et installée à Laissey, elle sera alimentée par une conduite forcée depuis Champlive.

Ces aménagements sont censés à la fois résoudre les problèmes d'inondations de Champlive et de Dammartin-les-Templiers et alimenter en permanence la cascade de Laissey, lieu de promenade auparavant apprécié des habitants et des touristes.

[Vue générale des travaux]
Vue générale, depuis Laissey, du projet d'aménagement des eaux du Gour.
Chronologie des aménagements et déboires du Rognon
Au cours du XIXème siècle
date descriptif
mars 1843
présentation du projet d'évacuation des eaux du Gour
par les communes de Champlive et de Dammartin-les-Templiers
 
novembre 1845
accord du Ministère des Travaux Publics pour la réalisation du projet
 
1845-1850
construction d'un canal de dérivation de 850 mètres de long et
perçage de la première galerie d'une longueur de 457 mètres en direction de Laissey
 
1850-1854
nombreux glissements de terrain côté Laissey
 
18 juin 1852
le lit du Doubs est totalement obstrué par un glissement de terrain de 80 000 m3
 
1854
nouveaux éboulements, nouvelle inondation : le Ministère des Travaux Publics décide de murer la galerie
 
1854-1874
procès entre le moulin de Laissey et les communes
de Champlive et de Dammartin-les-Templiers
 
1874
fin des procès définitivement remportés par le moulin de Laissey
 
8 mars 1893
présentation d'un nouveau projet d'évacuation des eaux par le Service hydraulique
 
5 août 1893
accord du Ministère de l'Agriculture pour la réalisation du projet
 
1896-1899
construction d'une seconde galerie d'une longueur de 420 mètres
afin de déverser plus en aval les eaux du Gour dans le Doubs
 
Au cours du XXème siècle
date descriptif
8 juin 1953
Champlive est totalement recouvert par les eaux suite à un terrible orage
 
14 novembre 1991
glissement de terrain de 4 000 m3 obstruant une partie du lit du Doubs
 
1991 - ?
réguliers glissements de terrain côté Laissey et
réalisation de nombreuses études pour résoudre les problèmes engendrés
 
août 1992
nettoyage des galeries par des bénévoles
 
1995
mise en place d'un dégrilleur à Champlive
 
août 1997
apparition d'une perte côté Champlive empêchant
l'alimentation normale des galeries d'évacuation, sauf en cas de crue
 
Au cours du XXIème siècle
date descriptif
2008
lancement des études pour la réalisation d'une micro-centrale hydroélectrique
 
janvier 2011
effondrement du tunnel passant sous la route d'accès à la cascade du Rognon
et permettant au ruisseau de se jeter dans le Doubs
 
2011
présentation du projet de réhabilitation et de micro-centrale hydroélectrique
 
2012 - 2013
travaux de réfection du cours du Rognon et construction de
la micro-centrale hydroélectrique alimentée par une conduite forcée
 
fin octobre 2013
mise en service de la micro-centrale hydroélectrique
 
septembre
à
octobre 2018

redimensionnement du puits n° 2, reprise de l'étanchéification de la seconde galerie,
reconstruction de la fenêtre d'accès et pose d'une porte métallique
 
[Cascade du Rognon verglacée]
La cascade du Rognon verglacée lors de l'hiver 1971
(Stanislas Thouret).
Bibliographie et crédits photographiques
  • Écoulement des eaux d'inondation du plateau de Champlive 1844 - 1903 (Archives départementales du Doubs).
  • Spelunca, Recherches spéléologiques dans la chaîne du Jura : 3ème campagne, 1900-1901, bulletin n° 27, tome IV, (Eugène Fournier, Maréchal, 1901).
  • Grottes et rivières souterraines (Eugène Fournier, La Solidarité, 1923).
  • Les eaux souterraines (Eugène Fournier, Imprimerie de l'est, 1926).
  • Cavernes, Le bassin de Champlive et le gouffre du Seu à Dammartin-les-Templiers, bulletin n° 2 (Yves Aucant, 1973).
  • A.S.E., bulletin n° 12 (Association spéléologique de l'est, 1975).
  • Contribution à l'étude des bassins karstiques de la région de Champlive (Doubs) (Christian Pasquier, Université de Franche-Comté, 1975).
  • Enfonçure, La grotte supérieure de la source du Rougnon, bulletin n° 1 (Yves Aucant, 1975).
  • relevés hydrologiques réalisés par la S.H.A.G. (novembre 1973).
  • articles du quotidien La République.
  • articles du quotidien L'Est Républicain.
  • articles des bulletins municipaux du village de Laissey.
  • archives municipales du village de Dammartin-les-Templiers.
  • crédits photographiques :
    • droits réservés pour les ayants droit non identifiés.
    • avec l'aimable autorisation de M. Olivier Gaudillat pour la photographie du village de Champlive inondé le 9 mars 2006.
    • avec l'aimable autorisation de M. Stanislas Thouret pour la photographie de la cascade du Rognon verglacée lors de l'hiver 1971.

 
Dernière mise à jour : le 17 novembre 2024