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Son histoire : l'époque contemporaine
 
Pour les historiens, l'époque contemporaine débute en 1789 et couvre toute la période historique de la Révolution française jusqu'à nos jours.

Le village de Laissey ne restera pas à l'écart des changements et sera plus ou moins impacté par la Révolution industrielle (mines et usines de tissage et d'outillages), les différents soubresauts politiques 🇫🇷 (fin de la Royauté, Premier et Second Empires et Républiques) ainsi que par les différentes guerres 🪖 dont deux conflits mondiaux.

🇫🇷 Il est d'ailleurs assez amusant de voir les zélés membres des différents Conseils municipaux s'empresser d'adresser, à chaque changement de régime politique, leurs plus sincères félicitations au nouveau venu !

A suivre...


Ecrire l'histoire d'un village étant un travail nécessitant d'importantes recherches et vérifications, cet article est mis à jour au fil des découvertes réalisées. Merci de votre compréhension.

Sommaire
Au sortir de la Révolution française : 1789 - 1870
1789 🇫🇷 Laissey compte seulement une centaine d'habitants. 23 chefs de famille se réunissent en assemblée générale en mars 1789 pour établir leur cahier de doléances demandé par le bailliage de Baume-les-Dames en vue des futurs États généraux du 5 mai 1789.

La Révolution française se prépare...

   
octobre
1793
Par peur de devenir un repère de brigands et déjà en très mauvais état, le Conseil général du Doubs décide de détruire le château de Vaîte.
   
1799 Reconstruit après la Révolution française, le moulin se compose de quatre tournants à blé et d'une ribe (scie).
   
1810
-
1820
Construction du canal du Rhône au Rhin dit canal Napoléon puis canal Monsieur en l'honneur du futur Charles X. Les travaux de terrassement sont réalisés en partie par des prisonniers de guerre espagnols.

Le canal sera mis au gabarit Freycinet entre 1882 et 1921 pour accueillir des péniches de 38,50 mètres de long avec une capacité de 350 tonnes.

   
[Péniche Vallée du Doubs à Deluz en 1955]
Une péniche navigue dans Vallée du Doubs à l'entrée de Deluz en 1955.
Le glissement de terrain à "Sous-Roches" (en arrière-plan) aura lieu en juillet 1969.
   
1821 Une usine de tissage mécanique de coton s'implante à Laissey dans la plus pure tradition de l'industrie textile lyonnaise du XIXème siècle. Elle emploiera jusqu'à soixante-dix personnes.

Pierre Simon est le propriétaire du moulin attenant.

   
1er
juin
1830
Les frères Auguste et Louis Bouchot, maîtres de forges à Clerval et à L'Isle-sur-le-Doubs, obtiennent la première concession pour l'exploitation d'une mine de fer sur la commune de Laissey.

La concession des mines de Laissey (2,34 hectares) et la mine de "Laissey est" alimente leurs deux hauts fourneaux de Clerval.

   
1836 Une Ordonnance du 19 février recense un moulin composé de quatre paires de meules et une ribe auquel s'ajoutent une huilerie et une scierie.
   
[Illustration de l'usine Bost vers 190X]
Illustration naïve représentant l'usine Bost vers 1900 et les bâtiments
des anciennes installations (moulin, scierie et usine de tissage).
   
1839 Le Conseil général du Doubs accorde une première subvention pour l'étude d'une ligne ferroviaire entre Dijon et Mulhouse passant par le département.

C'est le début de très nombreuses études et hésitations géo-politiques sur le tracé entre la Vallée de l'Ognon ou la Vallée du Doubs qui aboutiront en 1854 au choix d'une section entre Besançon et Mulhouse passant par la Vallée du Doubs.

   
1845 Construction de la route de Grande Circulation n° 30 de Rioz à Vercel, l'actuelle Route départementale n° 30.

Ce n'est pas encore la route entre Laissey et Champlive et ses deux tunnels telle que nous la connaissons aujourd'hui et qui sera réalisée en 1890, mais la « vieille route ». Malgré son étroitesse, cette dernière marquera cependant une avancée significative pour faciliter les déplacements entre les cantons.

   
1845
-
1850
Afin d'évacuer les eaux du Gour qui inondent constamment le village de Champlive, construction d'un canal de dérivation de 850 mètres de long et perçage d'une galerie d'une longueur de 457 mètres en direction de Laissey.
   
[Entrée de la galerie n°1]
Le canal de dérivation des eaux du Gour et l'entrée de la première galerie (8 septembre 2012).
   
18
octobre
1846
🇫🇷 Les membres du Conseil municipal prêtent serment au nouveau Roi des français, Louis-Philippe Ier.
   
1847 Construction du chemin de halage sur la rive droite du Doubs par l'administration du canal du Rhône au Rhin.
   
4
mars
1848
🇫🇷 Vote unanime du Conseil municipal à l'adhésion au nouveau gouvernement républicain et à la Deuxième république naissante.
   
1850 Réalisation d'un nouveau bac pour traverser le Doubs au niveau de La Chevanne, l'ancien ayant été emporté au cours d'une crue.
   
1850
-
1854
La mise en service de la galerie d'évacuation des eaux du Gour provoque rapidement de nombreux éboulements côté Laissey.

Le 18 juin 1852, le lit du Doubs est totalement obstrué par un glissement de terrain de 80 000 m3 inondant toute la partie amont, en particulier le moulin (situé à l'emplacement de l'actuelle centrale hydroélectrique de l'ancienne usine Bost).

En 1854, pour mettre fin à ces perturbations, le Ministère des Travaux Publics ordonne de murer la sortie de la galerie.

Jusqu'en 1874, il s'en suivra de nombreux procès entre le moulin de Laissey et les communes de Champlive et de Dammartin-les-Templiers.

   
[L'ancienne sortie de la première galerie]
L'ancienne sortie de la première galerie d'évacuation des eaux du Gour murée en 1854 (26 mai 2012).
   
1852 La Compagnie du chemin de fer de Dijon à Besançon et de Besançon à Belfort débute les travaux de construction de la ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse.
   
8
mai
1852
🇫🇷 Serment du Conseil municipal au nouveau Président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte.
   
31
mai
1852
🇫🇷 Le Conseil municipal vote à l'unanimité le rétablissement de l'Empire et son Empereur, Napoléon III.
   
20
avril
1854
Un décret impérial attribue la concession pour la construction de la ligne de chemin de fer de Dijon à Mulhouse à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon (future Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée).

La section entre Besançon et Mulhouse passera finalement par la Vallée du Doubs via les villes de Baume-les-Dames, Clerval, L'Isle-sur-le-Doubs, Montbéliard et Belfort. Et ce, au détriment du projet initial par la Vallée de l'Ognon, les maîtres de forges de Haute-Saône subissant de plein fouet la concurrence féroce de la fonte produite en Meurthe-et-Moselle.

Celle ligne ferroviaire propulsera le village dans l'ère de la Révolution industrielle en facilitant le transport des personnes et des marchandises et permettra à des entreprises de s'installer et de prospérer en écoulant leurs biens au-delà de la région (minerais de fer, textiles puis outillages à main).

   
[Gare de Laissey]
Début du XXème siècle : la gare de Laissey et sa très grande activité voyageurs et marchandises.
La locomotive est une 230 du PLM revêtue d'un carénage aérodynamique sur sa boîte à fumée.
   
1856 🇫🇷 Le Conseil municipal accueille avec empressement la naissance du Prince impérial, Louis-Napoléon.
   
1858 Dix-huit ouvriers travaillent dans la mine de "Laissey est" exploitée par Auguste Bouchot.
   
1er
juin
1858
Après les sections de Dijon à Dole le 25 juin 1855 et de Dole à Besançon le 7 avril 1856, celle entre Besançon et Belfort, par la Vallée du Doubs, est ouverte à la circulation.

Les travaux de la ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse se sont achevés en empiétant sur des terrains communaux et ce sans l'accord de la commune !

Cette ouverture marque également le déclin rapide du relais de poste de Roulans sur la route de Strasbourg à Lyon. Les trois auberges qui accueillaient jusqu'alors une centaine de chevaux chaque jour dans leurs vastes écuries ne voient plus que deux chevaux par mois...

De même pour la population qui s'effondre de 700 habitants en 1846 à 435 en 1876. Alors que, dans le même temps, la population de Laissey double quasiment.

   
[Village]
La construction de la ligne ferroviaire (en rouge) s'est faite sur les hauteurs du village.
Il n'est pas encore divisé en deux parties, comme aujourd'hui.
   
années
1860
La production de minerai de fer s'accroît fortement, bien aidée par les techniques d'exploitation modernes mises en œuvres par les ingénieurs des mines des différentes compagnies.

Le minerai de fer de Laissey entre progressivement dans la consommation courante des hauts fourneaux francs-comtois de Clerval (Doubs), Chagey (Haute-Saône) et Fraisans (Jura) ainsi que dans celle des grands hauts fourneaux du Creusot (Saône-et-Loire), de Chasse-sur-Rhône et Givors (Rhône), de Firminy, Rive-de-Gier et Terrenoire (Loire).

La ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse nouvellement créée ainsi que le canal du Rhône au Rhin facilitent le transport et l'exportation du minerai laisséen hors des frontières régionales.

   
[Bancs de minerai]
Détail des bancs de minerai dans les montagnes de Laissey.
   
30
juillet
1860
Un procès verbal constate l'addition de deux meules aux installations existantes du moulin, soit un total de dix meules. Le système hydraulique se compose de six roues à aubes planes disposées dans trois coursiers (déversoirs) et alimentées en eau par trois vannes de fond.
   
[Plan du moulin]
Plan des installations hydrauliques du moulin composées
de trois coursiers (déversoirs) et de six roues à aubes (années 1860).
   
1861
-
1864
Antoine Mourreau est le propriétaire du moulin.
   
1862 Soixante-dix ouvriers travaillent aux mines de "Laissey est" et du Jay-Rouge.
   
6
novembre
1862
Le chef de gare Hébert est assassiné par le facteur de la gare Mathiot suite à une sanction disciplinaire infligé par le premier au second pour son laisser-aller dans son travail.

Le meurtrier Mathiot se suicida après son méfait.

   
1er
février
1863
Arrêté du Maire interdisant à quiconque de détenir de la poudre explosive dans son habitation ou de la détruire sous peine d'un à deux ans de prison.

Elle était utilisée dans les mines pour l'extraction du fer et certains habitants la stockaient chez eux au centre du village !

   
1865 Quarante manœuvres retirent de la mine de Froide-Oreille 17 650 tonnes de minerai de fer valant 65 160 francs.
   
1866 Cessation de l'exploitation de la mine de "Laissey est" par La Société des fonderies et forges du Creusot, le gisement étant épuisé.
D'une guerre à l'autre : 1870 - 1918
décembre
1870
🪖 Participation de la commune aux frais d'habillement et d'équipement de la Garde nationale mobilisée dans la Guerre franco-allemande.
   
janvier
à juin
1871
🪖 Menée par le Lieutenant général Wilhelm von Schmeling, la région est occupée par l'armée prussienne et sa 4ème Division de réserve.

En février, le village de Champlive doit donner du foin et de la graine pour nourrir les chevaux des troupes prussiennes.

   
1871 🪖 Remboursement par la commune des frais de réquisitions s'élevant à 3500 francs payés par les habitants et réclamés par l'armée prussienne. Le paiement de cette contribution forcée évite le pillage du village.
   
23
septembre
1871
Naissance à la gare de Laissey de Gaston Roupnel, écrivain et historien ruraliste et moderniste.

Il écrivit de nombreux ouvrages sur l'amour qu'il portait à sa campagne et à ses vignes de Gevrey-Chambertin (Bourgogne) où il résida une grande partie de sa vie.
En 1910, il rata le Prix Goncourt d'une voix pour son roman Nono au profit d'un autre enfant de la région, Louis Pergaud.

   
1872 Cessation de l'exploitation de la mine de Jay-Rouge par La Société des fonderies et forges du Creusot (filiale de Schneider et compagnie), le gisement étant jugé peu rentable malgré les lourds investissements réalisés pour faciliter son exploitation et améliorer sa productivité.
   
22
juin
1872
La commune de Laissey gagne un procès esté contre La Société des fonderies et forges du Creusot.

Bien que n'exploitant plus aucune mine à Laissey, l'entreprise possède toujours deux concessions juridiquement valides. Par conséquent, elle est reconnue comme toujours redevable des taxes annuelles d'exploitation.

   
21
juillet
1872
Naissance à Laissey d'Elisée Bost.

En 1891, à l'âge de 19 ans seulement, le septième enfant de la fratrie fondera la fabrique d'outils portant son nom.

 

[Signature Elisée Bost]
 
[Elisée Bost]
   
1874 Le moulin de Laissey remporte définitivement son procès contre les communes de Champlive et de Dammartin-les-Templiers suite aux éboulements du Gour de 80 000 m3 ayant eu lieu le 18 juin 1852 et ayant gravement inondé le moulin et impacté son activité.
   
1874
-
1876
Afin de remplacer le bac de la Chevanne, trop sujet aux variations d'humeur du Doubs, un pont suspendu d'une longueur de 81 mètres est construit sur la route de Grande Circulation n° 30, de Rioz à Vercel.

Après deux années de construction, il est ouvert à la circulation le 8 juillet 1876.

Afin de rentrer dans ses frais de construction et d'entretien des installations, la société concessionnaire privée prélevait un droit de passage. Les prix s'échelonnaient de 5 cts pour une personne à pied chargée ou non à 50 cts pour une voiture à quatre roues attelée d'un cheval ou d'un mulet.

Le péage rapportait un bénéfice annuel net d'environ 1 200 francs attestant de son importance et de sa pertinence sur cet axe routier.

   
[Le pont suspendu]
Le pont suspendu.
   
1878 L'usine de tissage Gentelet présente sa production à l'Exposition universelle de Paris.
   
1879
-
1882
Construction au centre du village de la Maison d'école.
   
Actualités régionales du 17 novembre 1965 sur Télé Bourgogne Franche-Comté.
   
12
mars
1879
L'avancée à une vitesse éclair des troupes coalisées allemandes lors de la guerre franco-prussienne de 1870 et la défaite de l'Armée de l'Est et du Général Charles-Denis Bourbaki incapable de venir en aide au Colonel Pierre Denfert-Rochereau pour lever le siège de Belfort démontra toute l'inutilité de la ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse pour transporter hommes, munitions et ravitaillements sur le nord de la Franche-Comté, près des zones de combat.

En effet, du fait de la contrainte de la voie unique, des dizaines de convois s'empilèrent les uns derrière les autres à la gare de Clerval en janvier 1871. Il fut en effet impossible de refouler les trains vides vers Besançon. Les troupes venues en renfort seront donc contraintes de terminer à pied dans la neige et par un froid sibérien, l'hiver 1870-71 étant particulièrement rude avec des températures de -20 °C la nuit.

La frontière avec l'Empire allemand s'étant rapprochée du fait de l'annexion de l'Alsace-Lorraine, la mise en double voie de la section de Besançon à Belfort devint éminemment et militairement prioritaire. Malgré le coût et les difficultés, les travaux sont rapidement engagés et l'intégralité de la ligne est doublée en 1879, notamment la section de Besançon à Belfort qui fut la plus difficile à réaliser du fait de l'étroitesse de la Vallée du Doubs.

   
[Gare de Clerval]
La gare de Clerval qui vit débarquer péniblement les milliers d'hommes de l'Armée de l'Est en janvier 1871.
La locomotive est la 241 P 17 conservée au Creusot par les CFC (Gilles Vincent, 26 mai 2013).
   
1883 Suite à une loi du 30 juillet 1880, le Ministère de l'intérieur rachète à la société concessionnaire le pont de Laissey pour un montant de 6 500 francs.
   
1885 La production de la mine de Froide-Oreille est au ralenti voire inexistante à partir de cette date. Elle fut la plus durable de Franche-Comté et la dernière en activité dans la région.

La légende de la tour Eiffel


La légende raconte que du minerai de Laissey entra dans la composition du fer puddlé des poutrelles qui servirent à bâtir la tour Eiffel.
 
Plus d'information dans l'article dédié sur ce site aux mines de fer.

   
18
mai
1886
Schneider et compagnie revend par adjudication à des particuliers pour un prix moyen de 1300 francs payable en quatre mensualités annuelles les six maisons de la petite cité ouvrière qu'elle avait construite pour loger ses nombreux ouvriers.

Pratique peu courante à l'époque, pour garantir le remboursement de ce prêt, les acheteurs sont obligés d'assurer leurs maisons.

Elles existent toujours aux numéros 40, 42, 46, 50, 52 et 54 de la Grande Rue actuelle dont l'ancienne poste qui abrite aujourd'hui le musée de la pince.

   
[L'ancienne cité minière]
L'ancienne cité minière le long de la Grande Rue actuelle (16 juin 2013).
   
25
juillet
1887
Les quatre concessions de Laissey, du Jay-Rouge, de Souvance et de Roulans sont réunies par décret présidentiel et attribuées à Jean-François Sarrazin et Lucien Besson.
   
1889 L'usine de tissage Gentelet cesse son activité victime, comme bien d'autres, de l'arrivée des textiles artificiels et de la concurrence européenne, plus compétitive.
   
1891 Elisée Bost et trois de ses frères créent leur propre entreprise de fabrication de pinces, l'usine Bost. Ils débutent dans les caves de la maison familiale à Laissey.

Elle sera le moteur de l'économie locale pendant 127 ans avant son transfert à Besançon.

   
[Les ouvriers Bost en 1899]
Bost Frères en 1899.
   
14
juillet
1891
🇫🇷 Organisation de la première fête nationale.
   
1892 Déclins des vignes qui ne rapportent plus rien aux vignerons. Le gel, les maladies, ... sonneront le glas de cette activité rurale.
   
1894 Un projet de construction d'un haut fourneau est évoqué, dernier baroud d'honneur pour résister à la concurrence féroce de la fonte produite en Meurthe-et-Moselle, notamment en provenance du bassin ferrifère de Briey, le plus puissant d'Europe à cette époque.

Malgré des études chiffrées, aucune suite ne sera donnée à ce projet, la métallurgie au coke (fonte du minerai de fer avec du charbon) ayant définitivement supplanté la métallurgie au bois.

   
1894
-
1899
Construction de l'actuelle route menant de Laissey à Champlive et de ses deux tunnels.

Elle remplace aisément la « vieille route » construite en 1845 qui, du fait de son étroitesse et de ses pentes raides (jusqu'à 15 %), était devenue totalement obsolète. Certains convois attelés préféraient prendre le chemin à travers bois entre Champlive et Vaire-le-Grand par peur d'un accident.

Avec ses 372 mètres, le grand tunnel fut le plus long de Franche-Comté jusqu'à la construction du tunnel du Bois de Peu sur la R.N. 565 à Besançon (voie des Mercureaux).

   
[Route de Champlive et grand tunnel]
La route de Champlive juste avant le tunnel dit à "escargot" long de 59 mètres. Jusqu'à récemment,
le "grand" tunnel était le plus long de France-Comté avec ses 372 mètres (14 juillet 2013).
   
  Différents projets ont été envisagés :
  • surlignée en jaune sur la carte ci-dessous, la vieille route devenue inadaptée.
  • en rouge, le premier projet de 1884. Il fut abandonné, car il doublait la distance entre les deux villages.
  • en bleu, le second projet de 1886 qui réutilisait la galerie construite pour l'évacuation des eaux du Gour murée depuis 1854. Le Ministère de la Guerre s'y opposa, car il trouvait que cela facilitait l'arrivée d'éventuels ennemis venant de l'est. La cuisante défaite subie lors de la guerre franco-prussienne de 1870 - 71 était encore très présente dans les esprits, la frontière avec l'Empire allemand s'étant significativement rapprochée du fait de l'annexion de l'Alsace-Lorraine.
  • en vert, la route actuelle. Ce projet fut acceptée par les autorités militaires à deux conditions :

    • le grand tunnel devait être muni de poudrières pour pouvoir le faire sauter en cas de danger imminent ;
    • la vieille route ne devait plus être entretenue pour éviter un plan B pour des troupes ennemies. Ce qui, dans les faits, était déjà plus ou moins le cas, car, dans l'attente des nouveaux aménagements, elle n'était plus entretenue depuis le début des années 1880.
   
[Projets route de Champlive]
Les différents projets pour la construction de la nouvelle route de Laissey à Champlive.
   
  Le coût des travaux étaient estimés à 240 000 francs, dont 60 000 francs à la charge de l'Etat, le reste étant réglé par le département du Doubs.

L'éclairage du grand tunnel était assuré par des lampes à pétrole allumées par un cantonnier dont la maison se trouve toujours à l'entrée de Champlive (la première à gauche en sortant du grand tunnel). Un éclairage électrique alimenté depuis la turbine hydroélectrique des usines Bost avait été envisagé, mais fut abandonné pour des raisons de coût.

Comme pour l'exploitation des mines de fer, de nombreux ouvriers italiens travaillaient sur ce chantier. Certains d'entre-eux se sont installés à Champlive ou à Laissey où ils trouvèrent du travail à l'usine Bost.

   
1896 Devant faire à face à des soucis administratifs concernant le montant de la redevance à reverser à la commune de Laissey pour les différentes concessions, Jean-François Sarrazin jette l'éponge et met un terme définitif à l'extraction de minerai de fer du bassin de Laissey.
   
[Mont Souvance]
Le mont Souvance et la mine de Froide-Oreille (début des années 1900).
   
1896
-
1899
Afin de résoudre définitivement les problèmes d'inondations de Champlive, une seconde galerie d'une longueur de 420 mètres est construite afin de déverser plus en aval les eaux du Gour dans le Doubs et éviter les éboulements précédents des années 1850 - 1854 côté Laissey.
   
[Carte du Rognon]
Carte des différents aménagements et déboires du Rognon de 1845 à aujourd'hui.
   
fin des
années
1890
Afin de faire face au fort accroissement de son activité, l'entreprise Bost Frères s'installe dans les anciens locaux de l'usine de tissage Gentelet, au bord du Doubs. Cette transaction est facilitée par le fait que le propriétaire des bâtiments, François Gentelet, n'est autre que l'oncle de l'épouse d'Elisée Bost, Bénédicte.

Elisée Bost fait également venir de (grandes) familles d'ouvriers spécialisés dans la fabrication d'outillage à main :

  • de Montécheroux ou de Saint-Hippolyte (Doubs), villages comptant de nombreuses usines de fabrication de pinces ;
  • d'Alsace, pour la fabrication des mèches à bois (les Herbert) ;
  • de la Haute-Marne, pour les cisailles (les Bauman, Chapuis, Receveur et Schcrer) ;
  • de Paris, pour les outils à ressorts (les Colombet et Tamamis).
   
[Carte postale de l'usine Bost vers 1910]
Carte postale de l'usine Bost vers 1910. Les ateliers de l'usine de tissage ont été agrandis
et des bâtiments (en arrière-plan) ont été construits pour loger les ouvriers.
   
1897 Création du bureau de poste de Laissey. Il sera fermé au début des années 2000.
   
1899 Construction d'un cimetière communal, les Laisséens étant auparavant inhumés à Deluz, Laissey faisant partie de cette paroisse.
   
années
1900
Elisée Bost souhaite ajouter un logo à sa marque pour la rendre instantanément reconnaissable.

Il veut utiliser le lion présent sur les armoiries de la Franche-Comté, mais cet animal étant utilisé depuis 1847 par les Peugeot, ces derniers s'y opposent afin d'éviter toute confusion avec leur propre emblème. Il choisit alors un autre félin : un chat. Il fut le symbole de l'outillage à main de haute qualité pendant près de soixante ans.

   
[Logo 190X] [Logo 193X]
1907 Années 1930
 
[Logo 195X] [Logo 1957]
Années 1950 1957
Les différentes versions du chat (du plus en plus ressemblante au dit félin).
   
1900 Félicien Marche reprend la boulangerie du village à son père Auguste.

En 1934, ce sera le tour de son fils Marcel et enfin du commis René Doillon (qui épousa Cécile Marche, la fille de Félicien et sœur de Marcel).

   
[Boulangerie Marche]
Années 1900 : la boulangerie Marche. Le bâtiment a été en grande partie détruit par un incendie.
   
1901 Construction du chemin menant à Tremont, une moitié ayant été réalisée par les habitants, l'autre par la commune.
   
[Chemin de Tremont]
Sur le chemin de Tremont, vue sur "Sous-Roches" à Deluz (9 octobre 2005).
   
1904 Création du corps de sapeurs pompiers composé de trente membres.
   
[Camion des pompiers]
Années 1950 : les pompiers lors de la fête de la sainte Barbe à bord de leur véhicule d'intervention,
une De Dion-Bouton modifiée, autrefois la propriété d'Elisée Bost.
   
1904 La fête patronale du village est fixée au troisième dimanche de septembre.
   
1905 Pour distraire la population et ses salariés, Elisée Bost fonde la fanfare L'Amicale des usines de Laissey.
   
[L'Amicale des usines de Laissey]
La fanfare L'Amicale des usines de Laissey en 1925.
Assis à droite des tubas, les mains jointes, Elisée Bost.
   
janvier
1910
La crue du siècle ou des siècles (jamais une cote maximale de 9,57 mètres atteinte à Besançon n'ayant été mesurée auparavant et depuis lors) cause à Laissey 2 000 francs de préjudices aux agriculteurs, 75 000 francs de dégâts à l'usine Bost et met 175 ouvriers au chômage technique pendant quinze jours.
Un dénommé Alexandre Courtot, âgé et sans aucune ressource avec deux enfants majeurs et infirmes, perd tout son mobilier.
   
[Le pont Battant]
Le pont Battant à Besançon lors des inondations de janvier 1910.
   
10
septembre
1911
Des braises incandescentes projetées par l'express Besançon - Belfort de 12H30 provoquent un incendie de forêt sur le mont Souvance. 22 ha 16 de végétation seront entièrement détruits.

La compagnie du PLM paya à la commune 2750 frs de dommages et intérêts en compensation d'une perte estimée à 21 années d'exploitation forestière. Cette indemnisation se révélera bien faible eu égard au temps de renouvellement de la végétation et les bois sur pied, pour une grande partie brûlés, seront vendus à vil prix.

   
1913
-
1923
Le pont suspendu est remplacé par un ouvrage moderne construit en béton armé.
Du fait des vicissitudes la Première Guerre mondiale, il fut inauguré seulement en 1923...
   
[[La construction de l'ancien pont]
La construction du nouveau pont, en particulier le coffrage des deux piles.
   
13 et 15
novembre
1913
La construction du nouveau pont n'est pas de tout repos...

Le 13 novembre, de fortes inondations emporte une péniche chargée de 40 tonnes de marchandises. Puis, le 15, c'est au tour de l'un des échafaudages construit pour couler une des piles du pont qui est détruit. Des madriers arrivent jusqu'à Besançon et détruisent la barque lavandière La Comtoise.

En quelques jours, l'entrepreneur perd 20 000 francs auxquels il faut ajouter 15 à 20 000 francs de dégâts à Besançon.

   
[Télégramme du maire de Laissey]       [Note de service de l'Ingénieur en chef]
Télégramme du maire de Laissey et note de service de l'Ingénieur en chef sur les événements.
Cliquez pour agrandir les documents.
   
1914
-
1918
La Première Guerre mondiale éclate. De nombreux groupes de protection se constituent tout au long de la ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse pour surveiller les installations. Dans la majorité des cas, ce sont d'anciens militaires ou des volontaires trop âgés pour partir au front.
   
[Gardes voies de Clerval]
Les gardes voies du groupe de Clerval surveillent le pont de Laissey en construction (1914 ou 1915).
   
27 juin
1915
Le dimanche, une grande procession de la Fête-Dieu est organisée.
   
[Procession de la Fête-Dieu 1915]
En 1915, la chapelle n'a pas encore son clocher ni ses vitraux et l'entrée se fait sur le côté.
   
16
mai
1917
Décès des suites de maladie à Royan du médecin et enfant de Laissey Francis Sarrazin. Il était l'époux d'Antoinette Lorrain, la sœur aînée d'Yvonne Lorrain, la mère de François Mitterrand.

Il est inhumé dans le tombeau familial des Lorrain à Jarnac (Charente) au côté de l'ancien Président de la République.

   
[Plaques à Jarnac et Antoinette Lorrain]
A gauche, plaques funéraires sur le tombeau familial des Lorrain à Jarnac.
A droite, Antoinette Lorrain, la tante de François Mitterrand qui vécut à Laissey.
   
22
juin
1918
Naissance à Laissey de l'aviateur Pierre Boillot, as français de la Seconde Guerre mondiale.

Aux côtés des troupes alliées, il fut crédité de treize victoires homologuées, dont deux personnelles, et d'une victoire probable obtenues au cours de 390 missions et 532,50 heures de vol de guerre.

Terminant au grade de Colonel, il entra comme conseiller militaire à la Société des avions Marcel Dassault jusqu'à sa retraite en 1983. Il décède le 1er septembre 1994 à Fontenay-le-Fleury (Yvelines) dans sa 77ème année.

Depuis 1995, la place principale du village porte son nom : Place du Colonel Pierre Boillot. L'inauguration eut lieu le 8 mai 1995 en présence de quelque 300 personnes (personnalités politiques et militaires, compagnons d'armes, militaires de la base de Luxeuil, ...).

   
[Carcasse du Messerschmitt Bf 109E abattu le 20 avril 1940 par le sergent Boillot]
Carcasse du Messerschmitt Bf 109E abattu le 20 avril 1940 par le sergent Boillot.
Des Années folles à la Seconde Guerre mondiale : 1918 - 1945
années
1920
Soucieuse du bien-être de ses salariés, l'usine Bost construit plusieurs maisons ouvrières pour y loger son personnel dans un tout nouveau quartier sur les hauteurs du village, le Quartier du Maroc également appelé la Cité du Maroc.
   
[Quartier du Maroc]
Les premières maisons ouvrières du Quartier du Maroc.
 

Il était habituel à cette époque d'appeler les cités ouvrières ou cheminotes Quartier du Maroc. De nombreuses villes françaises possèdent un quartier ou une cité du Maroc : Champigny-sur-Marne, Le Cateau-Cambrésis, Le Mans, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, ...
 
Si, dans certains cas, Maroc a pour origine les maraîchers ou les Maures d'Espagne (les « Marocains »), il n'en est rien pour Laissey. Gageons qu'Elisée Bost n'a fait que suivre la mode en vigueur et l'attirance exotique envers ce pays mis sous protectorat franco-espagnol en 1906.
 
On notera également que le Quartier du Maroc, toujours ensoleillé et ce quelque soit la saison, vient naturellement contrebalancer l'obscurité hivernale du Quartier Nègres (le bas du village), le substantif nègre venant de l’adjectif latin niger qui signifie noir ou sombre.

1920 L'usine Bost prive le village de lumière, qu'elle fournit gratuitement, en retirant les ampoules des lampadaires !
La commune réplique en demandant de retirer les poteaux placés sur les terrains communaux.

Il semble que ces chamailleries viennent de l'expropriation d'un terrain appartenant à Elisée Bost dans le cadre de l'agrandissement du cimetière.

   
1921 L'usine Bost rétablit la lumière dans le village moyennant une indemnité « par principe » de 50 francs/an payée par la commune.
   
1923 Du fait des aléas la Première Guerre mondiale, le pont moderne construit en béton armé est enfin inauguré après dix années de travaux.
   
[L'ancien pont]
Le nouveau pont en béton armé qui remplace avantageusement l'obsolète pont suspendu.
   
1924 François Soulier reprend la succession du Café de la gare auparavant tenu par Marie Noël, veuve Marche.
   
[Cafe de la gare]
Le Café de la gare tenu par Marie Noël, veuve Marche, puis par François Soulier à partir de 1924.
   
1925 Début des études pour l'alimentation en eau potable du village par installation de bornes-fontaines et d'un lavoir couvert.
   
1925 Maxime Champion transforme le restaurant de Dominique Déray en Café des sports. Camille Courvoisier reprendra l'affaire en 1937, puis à nouveau Maxime Champion.
   
[Restaurant Deray]
Le restaurant Dominique Déray qui deviendra le Café des sports en 1925.
   
11
novembre
1925
🪖 Inauguration officielle du monument aux morts en hommage aux morts pour la France de la "Grande Guerre".
   
[Cérémonie d'inauguration]
La cérémonie officielle d'inauguration le 11 novembre 1925 avec les autorités,
les écoliers (certains avec un casque militaire !) et la fanfare
L'Amicale des usines de Laissey.
   
1927 La commune passe un contrat avec une société privée pour l'alimentation en électricité du village. L'usine Bost n'est pas concernée, car elle est autonome grâce à sa propre centrale hydroélectrique.
   
années
1930
Constitué au départ de quelques maisons, le Quartier du Maroc s'agrandit pour faire face aux besoins en logement des ouvriers de l'usine Bost, toujours plus nombreux.
   
[Quartier du Maroc]
Les nouvelles constructions du Quartier du Maroc. Un siècle plus tard, elle sont toujours présentes !
   
11
avril
1930
Un dramatique déraillement d'un train de voyageurs survient dans la matinée entre le tunnel ferroviaire et le passage à niveau actuels. Une portion de la voie ferrée avait été démontée par l'équipe d'entretien sans respecter les consignes de sécurité...
On dénombre huit morts, quarante blessés graves et de nombreux blessés légers.

Ce fut le plus grave accident que la ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse ait jamais connu.

   
[L'accident ferroviaire de 1930]
L'accident ferroviaire vu depuis le tunnel de Laissey en direction de Belfort.
   
14
avril
1930
Les obsèques des huit militaires décédés dans l'accident ferroviaire du 11 avril sont célébrées à Besançon dans la chapelle de l'hôpital Saint-Jacques.

Sont présents le Maréchal Pétain (nous sommes en 1930 et il est encore le héros de la "Grande Guerre"...), Georges Pernot, député du Doubs et ministre des Travaux Publics, et le Cardinal Binet.

   
[Obsèques le 14 avril à Besançon]
Obsèques le 14 avril à Besançon. Au centre, le Maréchal Pétain et, à sa gauche,
tenant un chapeau dans sa main, le ministre des Travaux Publics, Georges Pernot.
   
28
juillet
1930
Bien que toutes les responsabilités n'aient pas été clairement établies, le Tribunal du Doubs rend son jugement à propos de l'accident ferroviaire du 11 avril.

Le cantonnier Cappi est condamné à six mois de prison et 300 francs d'amende pour avoir, par l'inobservation du règlement, provoqué le déraillement du train militaire.

Le cantonnier-chef Puncet, qui n'aurait pas dû confier la surveillance des travaux au cantonnier Cappi s'il avait respecté les instructions données, est condamné à un mois de prison et à 100 francs d'amende.

   
1933 Le niveau de l'équipe de football de Laissey est tel qu'elle est invitée par Sochaux à jouer en matchs amicaux contre Bratislava et Prague au stade Auguste-Bonal.
   
[L'équipe de football en 1933]
L'équipe de football invitée par Sochaux à jouer en matchs amicaux au stade Auguste-Bonal.
On remarquera le chat sur les tenues, l'emblème de l'entreprise Bost, face au lion de Peugeot.
   
1936 🇫🇷 Suite à la victoire du Front populaire, Elisée Bost s'oppose fermement à l'idée d'octroyer quinze jours de congés payés à ses salariés. Une grève de quinze jours éclate au sein de l'entreprise. Il faut faire appel au préfet pour renouer le dialogue entre les différentes parties. La dissension est telle que lors d'une réunion, Elisée Bost brandit un revolver et menace de se suicider !
   
[Ouvriers 193X]
Ouvriers de l'usine Bost dans les années 1930.
   
1939 Réception des travaux du premier réseaux d'égouts et ouverture de l'enquête d'utilité publique pour l'alimentation en eau potable du village « à domicile ».
   
1939
Suite à la volonté de l'abbé Bailot, une croix est érigée au sommet du Mont Souvance afin de protéger la Vallée du Doubs et ses habitants des malheurs de la guerre qui s'annonce.

Ne pouvant résister éternellement aux affres du temps et aux conditions climatiques, elle fut remplacée successivement en 1970, en octobre 1985 et en juin 2012 par de courageux bénévoles.

Puis, elle est à nouveau remplacée en mars 2021 suite à un acte de vandalisme, des sauvageons n'ayant pas trouvé mieux que de scier les croix de Deluz et Laissey...

Pour cette dernière installation, un hélicoptère montera le matériel soulageant ainsi fortement le travail des bénévoles.

 
[Une nouvelle croix en 1985]
Une nouvelle croix de Souvance en 1985.
   
janvier
1940
L'entreprise Bost est fortement endommagée par un incendie que les pompiers ont beaucoup de mal à maîtriser. Le froid glacial qui sévit (-25 °C) gèle l'eau au bout des lances d'incendie ! L'atelier de la lime est le plus touché. La cause de cet incendie est vraisemblablement un chiffon de meuleur qui se consuma doucement sur un tabouret et s'enflamma tard dans la nuit.

Ce fut l'une des rares voire la seule fois où l'on vit Elisée Bost pleurer, les larmes gelant dans sa moustache.

   
[Incendie de janvier 1940]
L'intérieur d'un atelier après l'incendie de l'usine Bost en janvier 1940.
   
mai
et juin
1940
🪖 C'est la fin de la « drôle de guerre ». L'offensive allemande débute avec la bataille de France et sa fameuse tactique, irrésistible, la « Blitzkrieg »

Il s'en suivra une période de troubles avec la grande débâcle des troupes françaises.

   
[Prisonniers coloniaux 1940]
Prisonniers coloniaux aux mains des Allemands à Roulans en 1940.
   
18
décembre
1941
🇫🇷 🪖 Vote d'une dépense de 250 francs pour l'achat du portrait du Maréchal Pétain.
   
1943 🪖 Suite aux lois vichystes du Président du Conseil des ministres Pierre Laval concernant le S.T.O. (Service du Travail Obligatoire), quatorze employés de l'usine Bost de tous âges, dont une femme, sont requis et envoyés contre leur gré en Allemagne nazie.

Elisée Bost établit lui-même la liste des partants, essentiellement des communistes à qui il reproche de provoquer des troubles et qu'il veut éloigner de son usine. En 1945, ne s'attendant pas à les voir revenir, il fut particulièrement inquiet à leur retour d'un éventuel désir de vengeance.

   
[Les ouvriers requis en 1943]
Les quatorze employés de l'usine Bost requis pour le S.T.O. et envoyés en Allemagne nazie.
   
14
juillet
1943
🪖 La Fête nationale est célébrée par quelques courageux musiciens de L'Amicale des usines de Laissey et l'association de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) qui organisent une retraite aux flambeaux alors que toute manifestation patriotique est formellement interdite par l'occupant.
   
15
novembre
1943
🪖 Par Arrêté du Chef du gouvernement, le Conseil municipal est dissous et remplacé par une Délégation municipale conduite par Jacques Bost.
   
27 août
1944
🪖 Des troupes S.S. en retraite prennent en otage et fusillent sept personnes à Séchin dont son maire et le Laisséen Eugène Curty qui assistait à un enterrement. Ce dernier a la particularité d'être inscrit à la fois sur les monuments aux morts de Laissey et de Séchin.
   
5
septembre
1944
🪖 A 13H30, afin de couvrir leur retraite vers la frontière suisse, les soldats allemands font exploser la moitié du pont, côté Laissey, à l'aide d'un canon de 75. La 11ème Panzer division avait alors rétabli la liaison avec le groupement n° 110.

En attendant d'éventuels travaux, les habitants font encore une fois appel à un bac pour rétablir la circulation entre les deux parties du canton.

   
[L'ancien pont détruit]
L'ancien pont détruit le mardi 5 septembre 1944.
   
7
septembre
1944
🪖🏳️ Le village de Roulans est libéré de l'occupation nazie avec l'arrivée des premiers soldats.

Français ou américains ? Dans la région, on trouve :

  • la 1ère Armée française sous les ordres du général de Lattre de Tassigny avec les 1ère, 3ème et 9ème Divisions d'infanterie et quelques éléments de la 1ère Division blindée.
  • le 6ème Corps d'armée américain avec les 3ème, 36ème et 45ème Divisions d'infanterie.
  • tous ont débarqués en Provence en août 1944.
Par analogie, il en est certainement de même pour Laissey dans les heures qui précèdent ou qui suivent. D'autant plus que toutes les unités alliées se dirigent vers Baume-les-Dames où les combats sont très intenses, la ville n'étant libérée que le 9 septembre après une résistance farouche des dernières troupes allemandes fanatisées.
   
29
octobre
au 8
novembre
1944
En seulement dix jours, les 5ème et 6ème Compagnies du 152ème Régiment du génie font une réparation de fortune et provisoire du pont endommagé (qui persistera 24 ans...) en reliant les deux rives à l'aide d'une passerelle métallique et un plancher en bois.

Il fit partie des ponts qui, disait-on, « faisaient du bruit », la moindre secousse faisant craquer toute l'ossature à chaque passage d'un véhicule.

   
[Les sapeurs se mettent au travail]
Les sapeurs des 5ème et 6ème Compagnies du 152ème Régiment du génie
à l'œuvre pour réparer le pont.
   
29
avril
1945
🪖 Rétablissement d'un Conseil municipal. Le nouveau maire est Gustave Robert.
   
1945 Suite à la nationalisation des Forges de Franche-Comté, les quatre concessions des mines de fer (Jay-Rouge, Laissey, Souvance et Roulans) sont attribuées à Électricité de France (EDF). Cependant, les familles Besson, Sarrazin et Thiébaut en reste malgré tout les propriétaires.

Cette situation ubuesque valut une bataille juridique entre ces familles et EDF afin de contraindre cette dernière à prendre en charge la mise en sécurité des sites comme elle s'y était engagée.

   
[Mine de Roulans]
Les entrées des mines sont protégées par des grilles de protection cadenassées (26 juin 2016).
   
 

L'accès aux mines de fer est strictement interdit. Outre les dangers éventuels dus à l'absence d'entretien des galeries, l'arrêté préfectoral de protection de biotope DADUE/4B/n° 5024 du 13 octobre 1988 proscrit toutes actions ou tous travaux pouvant porter atteinte à la tranquillité et à la survie des nombreuses chauves-souris qui y ont trouvé refuge.
 
Les informations données sur cette page ne sont destinées qu'à apporter un éclairage historique sur cette période industrielle de Laissey.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale à l'an 2000 : 1945 - 2000
janvier
1955
Très grosse crue hivernale avec une cote maximale de 7,45 mètres atteinte à Besançon. Mais, encore assez loin du record absolu de janvier 1910 avec une cote maximale de 9,57 mètres.
   
[Crue de janvier 1955]
Vue de Laissey lors de la crue de janvier 1955.
   
1956 Electrification du quartier de Champrond.
   
18
janvier
1957
Elisée Bost décède à Laissey à l'âge de 84 ans après deux mois et demi d'une courte maladie.

Avec une production annuelle de 1 000 000 pinces et un effectif de 200 personnes, Bost est devenu le premier fabriquant français de pinces et tenailles.

En son honneur, la rue devant l'usine porte son nom.

 
[Plaque rue Elisée Bost]
   
[L'intérieur de la forge]
L'intérieur de la forge de l'usine Bost : les cinq marteaux-pilons de marque Lasco.
Leur puissance de frappe s'échelonnait de 800 à 3000 kg de masse tombante.
   
juillet
1960
Pour la première fois, L'Amicale de Laissey organise le Festival de musique des Quatre Vallées.

Il réunit les fanfares et cliques des Vallées du Doubs, de la Loue, du Dessoubre et de l'Ognon.
L'Amicale de Laissey est membre fondateur avec les fanfares de Pin-Émagny, de Marnay et de Quingey.

   
[Festival de musique 1960]
Les fanfares défilent dans la rue Elysée Bost lors du Festival de musique des Quatre Vallées
organisé pour la première fois à Laissey en juillet 1960.
   
1961
-
1965
Acquisition par la commune d'un hangar appartenant aux usines Bost et transformation en salle des fêtes.
   
[Fanfare années 1950]
La fanfare dans les années 1950. A gauche, son chef d'orchestre, M. Boulanger.
En arrière plan, le hangar appartenant aux usines Bost et qui deviendra la salle des fêtes.
   
avril
1962
Georges Siruguet succède à M. Boulanger à la tête de la fanfare L'Amicale de Laissey lors de la Fête du printemps.
   
[Fête du printemps 1962]
Fête du printemps en avril 1962 : le nouveau chef de la fanfare, Georges Siruguet,
inaugure ses galons en compagnie des nouveaux clairons (à gauche).
   
17
juin
1962
Dans le cadre de sa venue en Franche-Comté du 14 au 17 juin, Charles de Gaulle fait une courte halte à Roulans avant de rejoindre Baume-les-Dames puis Montbéliard.

De nombreuses forces de police séjournent à Laissey pour assurer la sécurité du Général, notamment en logeant sous le préau de l'école. Des Laisséennes et Laisséens se rendent également à Roulans pour ne pas manquer d'apercevoir l'illustre Homme. Sous la direction M. Georges Siruguet, L'Amicale de Laissey a même l'honneur de jouer en sa présence.

   
[Charles de Gaulle à Roulans]
Charles de Gaulle à Roulans le 17 juin 1962.
   
22
novembre
1962
Peu après cinq heures du matin, un incendie se déclare à l'usine Bost dans le bâtiment abritant les stocks et les bureaux.

Dû au système de chauffage à air chaud au mazout, les dégâts sont de 500 000 francs. Les archives, les documents comptables et bancaires, les plans, les études, les commandes, ... sont perdus.

   
[Incendie du 22 novembre 1962]
Les stocks et les bureaux touchés par l'incendie de l'usine Bost le 22 novembre 1962.
   
26
décembre
1967
Les joueurs de l'équipe de football de Laissey portent entre les villages de Grosbois et Roulans la flamme des Jeux olympiques d'hiver de 1968 de Grenoble.
   
[Jeux olympiques de Grenoble]
La flamme olympique portée par les joueurs de l'équipe de football de Laissey.
   
mars
1968
Enfin, les travaux de construction d'un nouveau pont débutent (celui que nous connaissons aujourd'hui). Des techniques modernes sont mise en œuvre : béton précontraint avec deux culées et une pile centrale sur lesquelles reposent deux travées pour une largeur de six mètres.
   
[Le pont actuel]
Le pont actuel (9 octobre 2005).
   
  Anecdote : le premier travail des ouvriers fut de consolider l'ancien pont avant de débuter les travaux du nouveau afin de maintenir la circulation sur cet axe important. Il sera détruit après la mise en service du second.
   
Destruction de l'ancien pont]
Le nouveau pont vient d'être terminé, la destruction de l'ancien débute (1968).
La passerelle métallique a été retirée, le reste sera beaucoup plus compliqué !
   
mai
1968
Quelques ouvriers et syndicalistes de Besançon, notamment de la Rhodia (toujours prompt aux conflits), viennent menacer les ouvriers Bost et les somment de se mettre en grève. Cet incident montre le réel décalage en les gens "de la ville" et ceux "des campagnes" ou les valeurs traditionnelles et le management patriarcal étaient plus présents.
   
5
juillet
1969
La saturation de la couche marneuse due aux pluies abondantes du mois précédent provoque un glissement de terrain à Deluz au lieu-dit "Sous-Roches" qui transforme définitivement la géographie du lieu.

Trois maisons sont détruites, la ligne ferroviaire et la route départementale de Deluz à Laissey sont emportées et la navigation est arrêtée, le chenal étant obstrué.

La circulation ferroviaire sera rétablie le 12 juillet.

   
[Glissement Deluz]
Le glissement de terrain du 5 juillet 1969 à Deluz.
La voie ferrée a été totalement emportée.
   
1970 Déplacement du relais de télévision du Mont Souvance près du Château de Vaîte. Les travaux seront réalisés par un professionnel, mettant fin à l'installation réalisée par des amateurs, M. Louis Troutot notamment.

Même si la réception des images s'améliorent grandement, à chaque orage, un volontaire doit courir au pylône à quatre kilomètres du relais pour réenclencher le disjoncteur...

   
10
décembre
1970
La plus grosse modernisation de la ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse intervient avec l'électrification de la ligne en courant alternatif 25 kV - 50 Hz et de la section entre Montbéliard et Besançon.

Cela inclut le renouvellement de la plate-forme et des voies, la pose de la caténaire, la modernisation des installations de sécurité et de télécommunication, la pose de filets d'alarme et de protections contre les chutes de rochers, la suppression de passages à niveau ou leur automatisation qui, de fait, met fin à l'emploi de nombreux garde-barrières.

Ces nombreux aménagements marquent la fin de la traction vapeur sur la ligne.

   
[Dernier voyage BB 22356]
L'électrification de la ligne Dijon-Mulhouse a mis fin à la traction vapeur. Ici, le dernier voyage de
la BB 22356 en direction de Besançon qui a longtemps circulé sur cette ligne (19 septembre 2020).
   
1972 Pour accéder au Quartier du Maroc, le dangereux passage à niveau au centre du village est remplacé par un passage souterrain.
   
[Construction du souterrain en 1972]
Le passage souterrain bientôt prêt à être ouvert à la circulation.
   
11
janvier
1973
Les gels et dégels dus au froid et à des infiltrations d'eau consécutives à des chutes de pluie provoquent un éboulement de rochers en direction du quartier de Champrond. La voie ferrée, les routes départementales de Laissey à Roulans et de Laissey à Douvot sont endommagées.

Conjugués à la crue du Doubs qui rendit les routes de Douvot et de Deluz impraticables, il ne reste plus qu'un seul chemin d'accès au village : la route de Champlive. C'est un bien grand détour que les automobilistes doivent faire pour rejoindre Champlive, puis Laissey par Besançon ou Baume-les-Dames.

   
[Eboulement Laissey]
L'éboulement du 11 janvier 1973. Sur la gauche, on aperçoit le Doubs
en crue rendant les routes de Deluz et de Douvot impraticables.
   
11
avril
1975
Suite au non respect de la signalisation routière, une collision survient entre une voiture et un train de voyageurs au passage à niveau. On dénombrera deux victimes.
   
1976
En gestation depuis les années 1950, la mise à grand gabarit du canal du Rhône au Rhin est décidée.

Fort heureusement, ce projet dément, comme le surnommait ses opposants, est abandonné en 1997. Il aurait permis la navigation de convois poussés de 4 500 tonnes comme sur le Rhin.

La construction d'un barrage d'une hauteur de 10 mètres avant l'usine Bost aurait condamné l'ensemble du village d'Ougney-Douvot qui se serait retrouvé sous les eaux.

Même le cimetière aurait fait les frais de ces aménagements grandioses. Enfin, p'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non, aucune grosse tête n'ayant jamais pu apporter une réponse concrête à cette question !

 
[Canal du Rhône au Rhin]
   
1978 Nouvel agrandissement du cimetière avec des panneaux préfabriqués s'encastrant dans des piliers rainés.
   
juillet
1978
La première rame TGV de présérie circule sur la ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse et plus particulièrement entre Deluz et Laissey.
   
[Rame TGV de présérie]
Juillet 1978 : la première rame TGV de présérie entre Deluz et Laissey.
   
juin
1980
Lourdement chargée par du charbon et faisant fi des conseils de l'éclusier, la péniche Ray-Ma passe par-dessus le barrage et s'échoue en aval de l'écluse d'Aigremont située à la sortie du village, côté Deluz.
   
[La péniche Ray-Ma]
La péniche Ray-Ma échouée en direction de Deluz, cent mètres après le barrage.
   
4
juillet
1980
Le Conseil d'Etat valide la condamnation de la commune de Laissey à rembourser à la SNCF la somme de 127 319,42 frs au motif que les rochers qui se sont éboulés en novembre 1972 et en janvier 1973 provenaient d'un terrain appartenant à la commune.

Aussi saugrenu que cela puisse paraître, cette décision fait aujourd'hui toujours jurisprudence et continue d'être utilisée par la SNCF pour se faire rembourser les dégâts occasionnés dans des situations similaires.

   
1982
Après le rachat en 1977 de l'usine Bost par Peugeot Outillage et les nombreuses périodes d'instabilités et de chômages techniques, la société Facom devient le principal et quasi unique actionnaire avec 99 % du capital.  
[Logo Facom]

Cette déconfiture de Peugeot Outillage consacra la fameuse phrase du Comte Baudouin de Moustier qui, à l'un des directeurs de Peugeot lui faisant remarquer en 1977 que le lion (de Peugeot) avait mangé le chat (de Bost), lui avait rétorqué qu'il ne devait pas se réjouir trop vite, car ce sera le chat qui mangera le lion !

   
[Pince coupante devant Peugeot Outillage]
Une pince coupante devant Bost marquée Peugeot.
   
15
février
1982
Quart d'heure de gloire pour la Fanfare de Laissey qui passe dans l'émission RTL écoute la France animée par Jean-Pierre Imbach.

Elle joue Souvenir de Nambsheim de Joseph Graff. Cette interprétation de haut vol ne saurait être complète sans les incontournables canards !

   
   
avril
1983
M. et Mme. Jean Poignot reprennent le Café des sports, les anciens propriétaires M. et Mme. Patrice Klauss poursuivant leur activité de cafetier à Besançon.
   
mai
1983
Très grosse crue due à des précipitations quasi permanentes de début mars à fin mai.
   
1984 Les très nombreuses associations organisent des festivités pour distraire la population et améliorer leur trésorerie :
  • 19 février : loto de la Société de musique.
  • 25 février : soirée dansante organisée par l'Union sportive.
  • 17 mars : bal de l'A.S. Bost.
  • 1er mai : fête des travailleurs et bal organisé par la municipalité.
  • 12 mai : soirée dansante organisée par l'A.S. Bost.
  • 16 juin : toutes les associations réunies organisent une grande fête champêtre.
  • 8 juillet : la Société de pêche organise son concours annuel.
  • 13 juillet : défilé aux flambeaux suivi du feu d'artifice et du bal à la salle des fêtes.
  • sans compter les réunions du club du troisième âge tous les quinze jours.
   
[Fête Comité des fêtes]
La fanfare défile dans les rues du village lors d'une grande fête inter-associations
organisée par le
Comité des fêtes de Laissey en juin 1985.
   
mai
1984
Le chemin du Rognon est refait pour un montant de 75 000 francs.
   
juin
1984
L'équipe de football l'A.S. Bost survole le groupe A de la troisième division en restant invaincue.
   
[L'A.S. Bost remporte un nouveau trophée]
Septembre 1985 : l'équipe A de l'A.S. Bost remporte un nouveau trophée.
   
1985 Installation d'un nouveau relais de télévision afin de recevoir les trois chaînes TF1, Antenne et FR3 sans images baveuses et avec un son correct. Et, surtout, sans avoir à courir pour réenclencher le disjoncteur à chaque orage !
   
février
1986
Le plan « Informatique pour tous » est lancé. M. Ledizet anime les ateliers où chacun peut se familiariser avec cet « outil des temps modernes » sur un ordinateur Thomson TO7/70.
   
[Thomson TO7]
L'ordinateur Thomson TO7/70 utilisé dans le cadre du plan « Informatique pour tous ».
Souvenir, nostalgie : l'auteur de ce site peut dire : « J'y étais ! ».
   
septembre
1986
Une montgolfière perd de l'altitude et s'échoue dans les bois de Tremont. Après avoir lâché tous ses lests, l'aéronef peut repartir avec pour unique occupant son pilote, les passagers qui avaient gagné ce baptême de l'air préférant reprendre la route par la terre ferme.
   
avril
1988
Un arrêté du Ministre de l'industrie, des PTT et du tourisme entérine une situation de fait en mettant fin aux quatre concessions des mines de fer (Jay-Rouge, Laissey, Souvance et Roulans) mettant ainsi un terme à plus de quatre-vingt dix années d'inactivité. Elles sont replacées dans la situation de gisements dits ouverts aux recherches.
   
9 juillet
1988
Après plusieurs années d'études et de travaux, un vaste complexe sportif et culturel est inauguré au centre du village pour un coût de 1 872 000 francs subventionné à hauteur de 30 %.

L'ancienne halle à marchandises, inutilisée par la SNCF depuis des lustres, est transformée en salle polyvalente et servira de siège et de salles de réunion pour les diverses associations de la commune.

Un terrain de tennis, des pistes de boules et un terrain de sport multifonctionnel (football, handball et volley) sont également aménagés.

   
[Inauguration Salle polyvalente]
L'inauguration du complexe sportif et culturel réunira de nombreux invités :
Président du Conseil général, Conseiller général, maires des communes voisines, gendarmerie, ...
   
8
juin
1989
Un automobiliste de 24 ans faisant fi des barrières fermées du passage à niveau est percuté par un train de marchandises en pleine nuit. Sa voiture est traînée sur plus de 600 mètres. Il est tué sur le coup.
   
[Slalom mortel au passage à niveau]
L'état du véhicule trahit un choc violent
qui n'a laissé que peu de chance à son conducteur.
   
18 juin
1989
L'Amicale de Laissey organise son dernier Festival de musique des Quatre Vallées. 12 sociétés de musique et 600 musiciens ainsi qu'un nombreux public participent au festivité.
   
[Festival des Quatre Vallées à Laissey]
Le dernier Festival de musique des Quatre Vallées
orchestré par
L'Amicale de Laissey.
   
13
juillet
1989
🇫🇷 En raison du bicentenaire de la Révolution française, les frais pour le feu d'artifice se montent exceptionnellement à 3 000 francs au lieu des 2 000 francs habituels. Un grand bal en plein air est également organisé.
   
septembre
1989
Au vu de ses très bons résultats et après avoir terminée deuxième de son groupe, l'équipe A de l'U.S. Laissey joue désormais en promotion de première division.
   
décembre
1989
Les pompiers organisent leur banquet annuel. Mais, avant les festivités, une remise des médailles est effectuée aux membres les plus méritants. C'est-à-dire pratiquement tout le monde !
   
[La fête chez les pompiers]
Les pompiers décorés autour du maire, Yannick Dessent (quatrième à gauche),
et de leur chef de corps, Jean-Paul Olle (troisième en partant de la droite).
   
1990
Sous l'impulsion de Facom, Bost fusionne avec la société Garnache Chiquet située à Arbois (Jura). Egalement propriété de Facom, cette dernière est spécialisée dans la fabrication de tournevis et de clés mâles.  
[Logo EgaBost]

Elles deviennent la nouvelle société Bost Garnache Industries (B.G.I.), le premier fabricant européen de tournevis et de clés mâles, le second fabricant européen de pinces et le premier français. La marque commerciale devient EgaBost. Le siège social du groupe est à Arbois, Laissey ayant perdu la bataille des chefs.

   
16
février
1990
Une crue exceptionnelle surgit en un temps record et touche l'ensemble des villages de la Vallée du Doubs.

En une heure, l'usine Bost est sévèrement touchée, l'eau ayant envahie l'ensemble des ateliers jusqu'à une hauteur d'un mètre dans certains endroits.

Qualifiée, à tort, de crue du siècle, elle est cependant la deuxième crue après celle de janvier 1910 de par son ampleur et certainement la première pour le montant total des dégâts occasionnés aux communes touchées : 1,2 milliard de francs soit 183 millions d'euros.

Une pluviométrie importante et la fonte d'un important manteau neigeux sur les plateaux du Haut-Doubs expliquent l'importance du phénomène.

   
[Inondations de 1990]
L'entrée du village, côté Roulans. Un batardeau avait été hâtivement dressé pour éviter
l'entrée de l'eau dans l'usine par la porte du magasin (16 février 1990).
   
juin
1990
Afin de sécuriser l'accès aux deux quais de la voie ferrée et faciliter le passage entre le centre du village et le Quartier du Maroc, un tunnel pour les piétons est réalisé.

Auparavant, les habitants devaient mettre un pied sur une pierre, enjamber la barrière de protection SNCF et traverser la voie à leurs risques et périls.

L'intérieur du tunnel sera décoré par les enfants du village au cours du mois de juin 1992 avec les bons conseils de M. Lardier, professeur de dessin au collège de Roulans.

   
[Sortie souterrain enneigé]
Le tunnel pour les piétons entre le centre du village et le Quartier du Maroc avec son entrée
partiellement bouchée par un enneigement exceptionnel de 50 centimètres (5 mars 2006) !
   
septembre
1990
La commune vote par principe la modification du relais de télévision afin de recevoir les cinquième et sixième chaînes.

Les coûts de maintenance très élevés réclamés par TDF (30 000 francs / an) et les déboires de la cinquième chaîne auront raison de cet aménagement.

Le même schéma se reproduira en 2010 lorsque le signal analogique (TAT) s'éteindra au profit de la TNT. Les investissements étant trop coûteux, Laissey se retrouvera dans une zone blanche.

   
21
décembre
1990
Grand changement dans la collecte des ordures ménagères : la commune adhère à un Syndicat Intercommunal (SICTOM) et les déchets sont désormais ramassés par un camion-benne.

Terminé le passage du camion communal chaque samedi matin et la benne à ordures située au Rognon.

   
mai
1991
La commune fait l'acquisition d'un camion-benne neuf Bremach 4x4 prévu pour recevoir une lame de déneigement. Il remplace l'ancien camion hors d'usage après douze années de service.
   
[Camion Bremach]
Le cantonnier Sylvain Drezet réceptionne le camion-benne Bremach 4x4.
   
mai
1991
Une grande vente aux enchères a lieu suite au décès de Germaine Grandjean, plus communément surnommée « La Mémène Corrotte ». Du mobilier ancien, un pressoir de 1832, de la vaisselle, des bassines, des chaudrons, un alambic, ... Tous les objets trouvent un acquéreur lors de ce vide-maison avant l'heure qui durera de 14H30 à 20H !

Cette vente aux enchères n'est pas inédite au village, puisque un précédent eut lieu en 1967. Avant de quitter Laissey pour Paris après le décès de son mari, Madame Prat vendit l'ensemble de ses biens Rue du Maroc.

   
[Vente aux enchères 'Mémène Corrotte']
La foule est nombreuse lors de la vente aux enchères allant jusqu'à bloquer la circulation de la Grande rue.
   
28
juin
1991
Bost fête en grande pompe son centenaire. 1500 personnes participent aux portes ouvertes et visitent l'entreprise. Une grande fête est organisée le soir sous un chapiteau pour les employés et leurs familles.

L'événement est annoncé par une publicité en dernière et pleine page du journal L'Est Républicain du 27 juin.

 
[Publicité centenaire]
Cliquez pour agrandir la publicité.
   
août
1991
Afin de faire face à une diminution des effectifs, les équipes de football A.S. Deluz et A.S. Laissey fusionnent pour regrouper leurs moyens sportifs et structurels (encadrement, organisation et budget).

Le nouveau nom du club est Entente Deluz - Laissey et il est constitué de cinq équipes : deux seniors, qui évoluent en promotion de première division, une minime, une pupille et une poussin.

   
novembre
1991
Le village reçoit un diplôme d'honneur pour le fleurissement du village.
   
14
novembre
1991
De fortes pluies entraînent un glissement de terrain à Laissey de 4000 m3 de tout-venant, obstruant une partie du lit du Doubs et provoquant la rupture d'une ligne électrique.

C'est le début d'une longue succession d'éboulements et de nombreuses études d'aménagements pour mettre fin à ses désagréments dans les années 2010 avec la construction d'une micro-centrale hydroélectrique.

   
[L'éboulement et sa chute d'eau]
L'éboulement principal et sa chute d'eau. A droite, l'eau sort aussi par une bouche d'aération
de la seconde galerie d'évacuation des eaux du Gour (17 avril 2005).
   
31
décembre
1991
Après 127 années d'existence, la maison des vins Armand fondée en 1864 est cédée aux établissements Dufay de Lanans. L'embouteillage cesse et ne subsiste que le dépôt pour quelques années seulement.
   
[Fin des vins Armand]
François, Jean et Paul mettent fin à l'activité des vins Armand après 127 années d'existence.
   
août
1992
La famille Jeanningros, qui tient la boucherie depuis 1965, cesse son activité pour raison de santé. C'est la famille Berna qui reprend l'affaire.
   
septembre
1992
Première rentrée scolaire pour le regroupement scolaire Deluz, Laissey et Ougney-Douvot, les trois villages devant faire face à une baisse des effectifs scolaires et à la fermeture de classes.

A Laissey, une classe maternelle, un cours préparatoire et un cours élémentaire première année.

   
octobre
1992
Un glissement de terrain a lieu Champrond. La voie ferrée est impactée et deux maisons seront abandonnées, les dégâts causés étant trop importants pour continuer d'y demeurer.
   
décembre
1992
Une trentaine de personnes, tous des anciens de la défunte équipe A.S. Bost, se réunissent pour un match de la fraternité. Il est inutile de préciser que la troisième mi-temps fut moins sportive, mais très animée !
   
[Match des anciens de l'A.S. Bost]
Le match de la fraternité des anciens de l'A.S. Bost.
   
juin
1993
Le centre du village change de physionomie avec l'aménagement d'un rond point entre la Grande rue, l'accès au pont sur le Doubs en direction de Champlive et la nouvelle portion de la Rue de la chapelle. Coût total des travaux : 950 000 francs, dont 550 000 francs à la charge de la commune.

Cette nouvelle déviation routière permet de condamner le tunnel sous le pont et la sortie de la Rue de la chapelle côté usine Bost afin de permettre à cette dernière de disposer d'une surface supplémentaire pour ces futures extensions industrielles.

   
[Inauguration rond point]
Commencés en août 1992, le rond point et la déviation de la Rue de la chapelle sont inaugurés
en juin 1993 par le maire, Yannick Dessent, et les représentants politiques locaux.
   
juin
1993
Triste spectacle : en moins d'une semaine, une invasion de chenilles dévaste la forêt du Mont Souvance en mangeant toutes les feuilles. On se croit en plein hiver !
   
fin
1993
Grand changement dans la distribution du courrier : les maisons de Laissey se dotent d'un numéro. Ce qui facilitera, bien des années après, la livraison des colis.
   
1994 Cinq maisons mitoyennes sont construites derrière l'école par l'Office des HLM du Doubs. Neuf garages construits par la commune s'y ajouteront et seront loués aux habitants.
Le XXIème siècle
2001
La commune se dote d'un blason dans le but d'agrémenter quelque peu les documents officiels de la mairie.

M. Yves Dornier, 3ème adjoint, s'attelle à la tâche et, après la présentation de différents projets, c'est le blason ci-contre couleurs or, de gueules, argent et sable qui fut retenu (respectivement jaune, rouge, blanc et noir).

Trois éléments évoquent différents symboles forts du village :

  • le pont rappelle le pont suspendu qui permettait de traverser le Doubs entre 1876 et 1914 ;
  • les couleurs rouge et jaune rappellent les couleurs du maillot de l'équipe de football qui faisait vibrer les foules entre les années 1950 à 1980 ;
  • la tenaille rappelle le fabricant de pinces Bost.
 
[Le blason officiel de Laissey
Si le résultat est convaincant, deux reproches peuvent tout de même être émis. Le premier concerne la forme des mors de la tenaille par rapport à l'ouverture des branches qui n'est aucunement réaliste. Ils devraient être légèrement refermés.

La seconde remarque concerne le hauban central du pont suspendu qui, dans la réalité, n'était pas rectiligne, mais composé de deux haubans fixés d'un côté à un pilier et de l'autre au centre du tablier.

   
2004 Le bruit des cinq marteaux-pilons Lasco de l'usine Bost cesse définitivement de résonner dans la vallée. Ils sont démontés et remontés dans une usine chinoise concurrente !
   
Les pilons de l'usine Bost enregistrés le 15 juillet 1991.
   
19
mars
2005
Un bus scolaire manœuvrant sous le passage souterrain reliant le Quartier du Maroc à la Grande rue prend subitement feu et dégrade fortement le tablier ferroviaire. Plusieurs mois de travaux de rénovation du pont auront lieu, dont une première phase de désamiantage.
   
[Bus en feu]
Les pompiers viennent de terminer l'extinction de l'incendie sous le pont ferroviaire.
Les trains circuleront à vitesse réduite pendant de nombreux mois.
   
1er
janvier
2006
La société Facom devient une filiale du groupe américain Stanley Works. Le début de la fin pour le site de Laissey...  
[Logo Stanley Works 2010]
   
2007 Le bassin de la fontaine est détruit et reconstruit en reprenant les dimensions de la pièce d'eau originelle.
   
[La fontaine actuelle du bas du village]
La fontaine actuelle du bas du village (16 septembre 2012).
   
14
avril
2007
En hommage aux victimes et aux secouristes de l'accident ferroviaire du 11 avril 1930, une plaque commémorative est apposée sur la gare lors d'une cérémonie officielle.
   
[Plaque accident]
Plaque commémorative apposée sur la gare le samedi 14 avril 2007.
Contrairement à ce qui y est indiqué, l'accident a bien eu lieu le 11 avril 1930.
   
16
octobre
2011
Une voiture quitte le chemin de Tremont et tombe sur la voie entre Deluz et Laissey. Deux blessés légers.

Le trafic ferroviaire est totalement interrompu pendant plusieurs heures avant de reprendre de manière dégradée sur une seule voie puis en totalité en fin d'après-midi.

   
[Voiture sur la voie]
Le véhicule tombé sur la voie entre Deluz et Laissey (photographie France 3).
   
octobre
à
décembre
2011
D'importants travaux de rénovation du pont de Laissey sont réalisés : reprise de l'étanchéité, nouveaux joints de dilation, renouvellement des appareils d'appui du tablier, pose d'un nouvel enrobé, ajout d'une bordure en béton, nouveaux trottoirs et remplacement des garde-corps métalliques.
   
[L'opération de vérinage du pont]
La spectaculaire opération de vérinage du pont : les vérins hydrauliques soulèvent le tablier
afin de remplacer les appareils d'appui sur lesquels ce dernier repose (3 décembre 2011).
   
17
décembre
2011
N'ayant pu susciter de nouvelles vocations et retrouver un second souffle, L'Amicale de Laissey et L'Harmonie de Roche-Novillars, qui s'étaient associées en 1991 en "union libre", donnent leur dernier concert officiel "célébrant" ainsi les 106 ans de la première et les 120 ans de la seconde.
   
2012 De grands travaux de sécurisation et de mise aux normes des deux tunnels de la route de Laissey à Champlive sont réalisés : béton projeté pour conforter les voûtes et mise en conformité de l'éclairage. Le montant total des travaux sera de 380 000 euros.

En 2013, un abri anti-incendie sera réalisé au centre du tunnel pour un montant de 800 000 euros.

   
2012
-
2013
Pour résoudre les différents problèmes accumulés depuis novembre 1991, des travaux de réfection du cours du Rognon sont lancés.

Une micro-centrale hydroélectrique alimentée par une conduite forcée est construite. Elle capte les eaux du Gour directement en sortie de la première galerie construite entre 1845 et 1850.

   
[La micro-centrale]
Vue depuis le village du bâtiment de la micro-centrale. A droite,
l'éboulement apparu en 1991 avec un ruissellement d'eau (2 février 2013).
   
novembre
2014
à juillet
2015
La ligne est à nouveau modernisée avec notamment le remplacement de 88 km de voies entre Belfort et Besançon.

D'un montant de 118 millions d'euros, c'est le plus important chantier ferroviaire de France et mobilise 500 personnes. 186 kilomètres de rails, 148 000 traverses monobloc en béton et 160 000 tonnes de ballast sont renouvelés en seulement neuf mois à raison d'un kilomètre par jour à l'aide d'un impressionnant train de substitution permettant le remplacement en continu des traverses et des rails.

   
[Reconstruction du quai de Laissey]
La reconstruction du quai de la voie 2 de la gare de Laissey.
A droite, le quai temporaire réalisé en bois (10 mai 2015).
   
juin à
octobre
2015
Le village se lance dans de grands travaux de réaménagement de sa Grande rue : renouvellement des canalisations d'eau potable, séparation des eaux de pluie et des eaux usées et mise au norme des trottoirs. Cinq mois de travaux et 570 000 euros investis.

Ce fut long et éprouvant pour les habitants (le village fut coupé en deux pendant plusieurs semaines), mais le résultat permet aujourd'hui de traverser à pied en sécurité le bourg d'un bout à l'autre.

   
[Travaux Grande rue Laissey]
La grande rue en travaux entre l'actuel Musée Bost et de l'outil et la mairie (14 juillet 2015).
   
2016 Après 125 années d'existence, la réputée marque Bost est définitivement abandonnée au seul profit des marques Facom et Stanley.
   
[Pince coupante Stanley]
Une pince coupante anciennement Bost désormais vendue sous la marque Stanley.
   
2017 Après une première rénovation d'ampleur en 1990 (extérieur façon chalet et intérieur), le HLM, plus familièrement surnommé "le Bloc", fait à nouveau peau neuve : isolation extérieure, fenêtres, VMC, couloirs, fenêtres, volets, salles de bain, électricité, ...

Les travaux s'élèvent à 1 558 964 € et sont pris en charge par Habitat 25.

   
[Rénovation HLM]
Une grue évacue les vieux matériaux qui constituait le toit du "Bloc" (31 août 2017).
   
2
septembre
2017
En présence de nombreuses personnalités et après de longues et intenses années de travail, l'association Le chat des Laissey inaugure le Musée Bost et de l'outil dédié à la conservation du patrimoine industriel du village et de l'usine Bost.
   
[L'inauguration du Musée Bost et de l'outil]
L'association Le chat des Laissey inaugure le Musée Bost et de l'outil
en présence de nombreuses personnalités politiques locales (2 septembre 2017).
   
août
2018
L'usine Bost ferme définitivement ses portes à Laissey...

Avec cette décision, c'est 127 années de production d'outillages à mains de haute qualité dans la Vallée du Doubs qui s'éteignent pour toujours. Et, c'est la page de l'histoire du XXème siècle du village qui se tourne.

   
[Déménagement de l'usine Bost]
Juillet/août 2018 : la forge à froid déménage à son tour. C'est la fin de 127 années
de production d'outillages à mains de haute qualité dans la Vallée du Doubs.
   
11
novembre
2018
A l'occasion du centenaire de l'armistice de 1918 et comme partout en France, le 11 novembre 2018 à 11H00, l'unique cloche de la chapelle de Laissey sonne à toute volée pendant onze minutes.
   
   
5
octobre
2019
Un samedi (!), le jour tant redouté est arrivé : les pelleteuses s'attaquent à la démolition des bâtiments de l'usine Bost !
   
[Demolition de l'usine Bost]
La démolition de l'usine Bost débute. Les bâtiments de la maintenance
et des compresseurs sont les premiers à être détruits (5 octobre 2019).
   
2020 Après des années d'abandon, la gare de Laissey se voit offrir une nouvelle vie dans le cadre du programme « Réenchantement des gares ».

De grands travaux de rénovation sont réalisés afin de permettre l'installation au rez-de-chaussée du bâtiment d'une unité territoriale de l'Office National des Forêts (ONF) d'une dizaine de techniciens forestiers issus du regroupement des subdivisions de Bouclans et Roulans.

Cette reconversion bienvenue lui évite le triste sort de celle de Deluz qui fut démolie en juin 2008.

   
mars
à mai
2020
Du 17 mars au 10 mai, premier confinement national dû à la pandémie de Covid-19, soit 1 mois et 25 jours. Le monde est à l'arrêt...
   
octobre
à
décembre
2020
Du 30 octobre au 14 décembre, deuxième confinement national dû à la pandémie de Covid-19, soit 1 mois et 15 jours. Les conditions sont moins strictes que pour le premier (écoles ouvertes, ...).
   
24
mars
2021
L'unité territoriale de l'Office National des Forêts (ONF) s'installe au rez-de-chaussée de la gare de Laissey rénovée. Elle dispose de trois bureaux, d'une grande salle de réunion, d'un réfectoire et de toilettes.
   
[La rénovation de la gare de Laissey]
Cette rénovation redonne une vraie présence de la gare au cœur du village (19 octobre 2020).
   
avril
à mai
2021
Du 3 avril au 2 mai, troisième confinement national dû à la pandémie de Covid-19, soit 28 jours. Là encore, les conditions sont moins strictes (les librairies restent ouvertes).
   
octobre
2022
La Communauté de Communes du Doubs Baumois rachète pour un euro symbolique les trois bâtiments de l'ex-usine Bost qui ont été préservés de la destruction.
Pour en savoir plus...
[L'Antiquité] Découvrez les périodes préhistoriques (préhistoire et protohistoire) à l'Antiquité en consultant l'article dédié, de ces temps très anciens à l'apogée de la civilisation gréco-romaine sans oublier la conquête de la Gaule par Jules César.
[Ses célébrités] Retrouvez les personnages célèbres de Laissey en consultant l'article dédié sur ce site.
[Ses curiosités] Découvrez les curiosités du patrimoine historique et culturel de Laissey en consultant les articles dédiés sur ce site.
L'évolution démographique de 1657 à nos jours
Au dernier recensement, qui eut lieu en 2017, Laissey comptait 439 habitants, soit une densité de 154 habitants/km2.

La lente érosion du nombre d'habitants s'est maintenant stabilisée. Cela est dû à la fois à l'apparition du nouveau lotissement ainsi qu'aux prix de l'immobilier trop élevé près de Besançon. Un grand nombre de personnes se rabattent sur les villages un peu plus éloigné de la ville afin de retrouver des prix décents. Et encore, tout est relatif !

Cependant, on constate tout de même une légère inversion de la courbe depuis 2014 due à la fin de l'effet lotissement et à une génération d'anciens qui s'éteint sans être renouvelée (les naissances se stabilisent).

Le plus petit nombre d'habitants recensé est de 89 en 1688 et le plus grand de 586 en 1926.

année nb. habitants différence commentaires
1657 97 - Réalisé sur ordre des Princes du Comté de Bourgogne.

Détail : 18 hommes, 19 femmes et 60 enfants (17 feux). 12 chevaux, 18 bœufs, 20 vaches, 6 veaux, 40 moutons et 14 porcs.

1688 89 - 8 Détail : 19 hommes, 17 femmes et 47 enfants y compris 3 valets et 3 servantes (15 feux et 14 maisons). 6 chevaux, 12 bœufs, 21 vaches, 29 moutons et 16 porcs.
1755 124 + 35  
1789 100 - 24 Détail : 28 feux.

Sur ces 28 chefs de famille, 23 se réunirent en assemblée générale en mars 1789 pour établir leur cahier de doléances demandé par le baillage de Baume-les-Dames en vue des futurs Etats généraux du 5 mai 1789.

1793 110 + 10  
1800 173 + 63 Détail : 60 feux et 32 maisons.

Forte activité du moulin qui, en ruines depuis des décennies, a été entièrement rénové à la Révolution. Il comprend, dès l'An IV (1796), quatre tournants à blé et emploie une bonne vingtaine de personnes (meunier, ouvriers, charretiers, ...).

1806 178 + 5  
1821 185 + 7  
1831 183 - 2  
1836 161 - 22  
1841 153 - 8  
1846 168 + 15  
1851 188 + 20 Début de l'exploitation à grande échelle des mines de fer.
1856 223 + 35  
1861 270 + 47 Construction de la ligne de chemin de fer (1854-1858) et installation d'une usine de tissage employant une trentaine de personnes (surtout des femmes).
1866 271 + 1  
1872 219 - 52 Après l'arrêt de l'exploitation de la concession de Laissey en 1866, la Société des fonderies et forges du Creusot cesse également celle du Jay-Rouge.
1876 301 + 82 Mise en place d'une politique de "grands travaux" : construction du pont suspendu et du chemin départemental C.D. 30 avec ses deux tunnels, doublement de la ligne de chemin de fer et prolongation du canal du Rhône au Rhin.
1881 256 - 45  
1886 250 - 6  
1891 273 + 23  
1896 350 + 77  
1901 401 + 51 Installation et développement de l'usine Bost Frères, implantée à la place du moulin et de l'usine de tissage.
1906 470 + 69  
1911 545 + 75 Construction d'un nouveau pont à la place du pont suspendu.
1921 536 - 9  
1926 586 + 50 Le point culminant du nombre d'habitants à Laissey.
1931 531 - 55  
1936 447 - 84 Crise économique des années 30 : la plupart des familles venues d'ailleurs partent du village à la recherche de travail.
1946 496 + 49 Baby-boom dû à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
1954 563 + 67 Construction d'environ 50 maisons individuelles et création de deux salles de classe.
1962 545 - 18  
1968 545 -  
1975 501 - 44 La longue chute commence.
1982 495 - 6  
1990 399 - 96 98 habitants en moins en huit ans !
1999 416 + 17  
2006 439 + 23 Construction du lotissement et premières familles arrivant avec des enfants.
2012 458 + 19  
2014 448 - 10 Première baisse de la population depuis 25 ans :
fin de l'effet lotissement et une génération d'anciens
s'éteint sans être renouvelée (stabilisation des naissances).
2017 439 - 9  
2019 445 + 6 Stabilisation de la population.
Evolution démographique
La liste des maires de 1806 à nos jours
Au total, dix-huit maires se sont succédés à la tête de la commune de Laissey. Le mandat le plus long fut celui de Pierre Simon, d'une durée de vingt-cinq ans (1806-1831).
période nom période nom
1806 - 1831 Pierre Simon 1929 - 1940 Louis Girardet
1831 - 1846 Jacques Corotte 1940 - 1942 Louis Courtot
1846 - 1853 Clément Simon 1942 - 1945 Jacques Bost*
1853 - 1872 Jean-Baptiste Corotte 1945 - 1951 Gustave Robert
1872 - 1876 Jean-Claude Courtot 1951 - 1975 Emile Racine
1876 - 1900 François Gentelet 1975 - 1977 Joseph Julienne
1900 - 1920 Emile Bost 1977 - 1989 Henri Sainthillier
1920 - 1926 Félicien Marche 1989 - 2008 Yannick Dessent
1926 - 1929 Marcel Bost depuis 2008 Dominique Mesnier
* Président de la délégation municipale
Bibliographie et crédits photographiques
  • Annales des mines, cinquième série, tome X (Ministère des travaux publics, 1856).
  • Annuaire du Doubs et de la Franche-Comté (Paul Laurens, 1858).
  • Annales des mines, sixième série, tome III (Ministère des travaux publics, 1863).
  • article du quotidien La Franche-Comté du 7 novembre 1862.
  • Itinéraire général de la France, de Paris à la Méditerranée (1863).
  • Jurisprudence générale, recueil périodique et critique, volume de 1888, deuxième partie, Cours d'appel.
  • Notice sur les mines de fer de Laissey (Doubs) : projet d'établissement de haut fourneau (F.S., 1894).
  • Registres du commerce de Laissey (1877, 1889, 1906, 1917, 1921 et 1933).
  • article du quotidien Le Figaro du 10 octobre 1911.
  • article du quotidien Le Petit Parisien du 12 avril 1930.
  • article du quotidien Dimanche Illustré du 20 avril 1930.
  • article du quotidien L'Avenir du Plateau central du 29 juillet 1930.
  • Histoire de Deluz et Laissey (abbé Claude Gilles, 1968).
  • La vie du rail, n° 1275 (17 janvier 1971).
  • Entretiens avec Jean Sarrazin (J.-M. Gautherot, 2010).
  • comptes-rendus des Conseils municipaux du village de Laissey.
  • Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
  • articles du quotidien L'Est Républicain.
  • articles des bulletins municipaux du village de Laissey.
  • archives du service de la navigation de Besançon Saint-Paul.
  • crédits photographiques :
    • droits réservés pour les ayants droit non identifiés.
    • avec l'aimable autorisation de M. Gilles Vincent pour la photographie de la gare de Clerval du 26 mai 2013.

 
Dernière mise à jour : le 30 septembre 2023