Pour les historiens, l'époque contemporaine débute en 1789 et couvre toute la
période historique de la Révolution française jusqu'à nos jours.
Le village de Laissey ne restera pas à l'écart des changements et sera plus ou
moins impacté par la Révolution industrielle (mines et usines de tissage et
d'outillages), les différents soubresauts politiques 🇫🇷 (fin de
la Royauté, Premier et Second Empires et Républiques) ainsi que par les
différentes guerres 🪖 dont deux conflits mondiaux.
🇫🇷
Il est d'ailleurs assez amusant de voir les zélés membres des différents
Conseils municipaux s'empresser d'adresser, à chaque changement de régime
politique, leurs plus sincères félicitations au nouveau venu !
A suivre...
Ecrire l'histoire d'un village étant un travail nécessitant d'importantes
recherches et vérifications, cet article est mis à jour au fil des découvertes
réalisées. Merci de votre compréhension.
Au sortir de la Révolution française : 1789 - 1870
1789
🇫🇷
Laissey compte seulement une centaine d'habitants. 23 chefs de famille se
réunissent en assemblée générale en mars 1789 pour établir leur cahier de
doléances demandé par le bailliage de Baume-les-Dames en vue des futurs
États généraux du 5 mai 1789.
La Révolution française se prépare...
octobre 1793
Par peur de devenir un repère de brigands et déjà en très mauvais état, le
Conseil général du Doubs décide de détruire le château de Vaîte.
1799
Reconstruit après la Révolution française, le moulin se compose de quatre
tournants à blé et d'une ribe (scie).
1810 - 1820
Construction du canal du Rhône au Rhin dit canal Napoléon puis canal
Monsieur en l'honneur du futur Charles X. Les travaux de terrassement
sont réalisés en partie par des prisonniers de guerre espagnols.
Le canal sera mis au gabarit Freycinet entre 1882 et 1921 pour accueillir
des péniches de 38,50 mètres de long avec une capacité de
350 tonnes.
Une péniche navigue dans Vallée du Doubs à l'entrée de Deluz en 1955.
Le glissement de terrain à "Sous-Roches" (en arrière-plan) aura lieu en juillet 1969.
1821
Une usine de tissage mécanique de coton s'implante à Laissey dans la plus
pure tradition de l'industrie textile lyonnaise du XIXème siècle. Elle
emploiera jusqu'à soixante-dix personnes.
Pierre Simon est le propriétaire du moulin attenant.
1er juin 1830
Les frères Auguste et Louis Bouchot, maîtres de forges à Clerval et à
L'Isle-sur-le-Doubs, obtiennent la première concession pour l'exploitation
d'une mine de fer sur la commune de Laissey.
La concession des mines de Laissey (2,34 hectares) et la mine de
"Laissey est" alimente leurs deux hauts fourneaux de Clerval.
1836
Une Ordonnance du 19 février recense un moulin composé de quatre
paires de meules et une ribe auquel s'ajoutent une huilerie et une
scierie.
Illustration naïve représentant l'usine Bost vers 1900 et les bâtiments
des anciennes installations (moulin, scierie et usine de tissage).
1839
Le Conseil général du Doubs accorde une première subvention pour l'étude
d'une ligne ferroviaire entre Dijon et Mulhouse passant par le
département.
C'est le début de très nombreuses études et hésitations géo-politiques
sur le tracé entre la Vallée de l'Ognon ou la Vallée du Doubs qui
aboutiront en 1854 au choix d'une section entre Besançon et Mulhouse
passant par la Vallée du Doubs.
1845
Construction de la route de Grande Circulation n° 30 de Rioz à
Vercel, l'actuelle Route départementale n° 30.
Ce n'est pas encore la route entre Laissey et Champlive et ses deux
tunnels telle que nous la connaissons aujourd'hui et qui sera réalisée en
1890, mais la « vieille route ». Malgré son
étroitesse, cette dernière marquera cependant une avancée significative
pour faciliter les déplacements entre les cantons.
1845 - 1850
Afin d'évacuer les eaux du Gour qui inondent constamment le village de
Champlive, construction d'un canal de dérivation de 850 mètres de
long et perçage d'une galerie d'une longueur de 457 mètres en
direction de Laissey.
Le canal de dérivation des eaux du Gour et l'entrée de la première galerie (8 septembre 2012).
18 octobre 1846
🇫🇷
Les membres du Conseil municipal prêtent serment au nouveau Roi des
français, Louis-Philippe Ier.
1847
Construction du chemin de halage sur la rive droite du Doubs par
l'administration du canal du Rhône au Rhin.
4 mars 1848
🇫🇷
Vote unanime du Conseil municipal à l'adhésion au nouveau gouvernement
républicain et à la Deuxième république naissante.
1850
Réalisation d'un nouveau bac pour traverser le Doubs au niveau de La
Chevanne, l'ancien ayant été emporté au cours d'une crue.
1850 - 1854
La mise en service de la galerie d'évacuation des eaux du Gour provoque
rapidement de nombreux éboulements côté Laissey.
Le 18 juin 1852, le lit du Doubs est totalement obstrué par un glissement
de terrain de 80 000 m3 inondant toute la partie
amont, en particulier le moulin (situé à l'emplacement de l'actuelle
centrale hydroélectrique de l'ancienne usine Bost).
En 1854, pour mettre fin à ces perturbations, le Ministère des Travaux
Publics ordonne de murer la sortie de la galerie.
Jusqu'en 1874, il s'en suivra de nombreux procès entre le moulin de
Laissey et les communes de Champlive et de Dammartin-les-Templiers.
L'ancienne sortie de la première galerie d'évacuation des eaux du Gour murée en 1854 (26 mai 2012).
1852
La Compagnie du chemin de fer de Dijon à Besançon et de Besançon à
Belfort débute les travaux de construction de la ligne ferroviaire de
Dijon à Mulhouse.
8 mai 1852
🇫🇷
Serment du Conseil municipal au nouveau Président de la République,
Louis-Napoléon Bonaparte.
31 mai 1852
🇫🇷
Le Conseil municipal vote à l'unanimité le rétablissement de l'Empire et
son Empereur, Napoléon III.
20 avril 1854
Un décret impérial attribue la concession pour la construction de la ligne
de chemin de fer de Dijon à Mulhouse à la Compagnie des chemins de fer
de Paris à Lyon (future Compagnie des chemins de fer de Paris à
Lyon et à la Méditerranée).
La section entre Besançon et Mulhouse passera finalement par la Vallée du
Doubs via les villes de Baume-les-Dames, Clerval, L'Isle-sur-le-Doubs,
Montbéliard et Belfort. Et ce, au détriment du projet initial par la
Vallée de l'Ognon, les maîtres de forges de Haute-Saône subissant de plein
fouet la concurrence féroce de la fonte produite en Meurthe-et-Moselle.
Celle ligne ferroviaire propulsera le village dans l'ère de la Révolution
industrielle en facilitant le transport des personnes et des marchandises
et permettra à des entreprises de s'installer et de prospérer en écoulant
leurs biens au-delà de la région (minerais de fer, textiles puis
outillages à main).
Début du XXème siècle : la gare de Laissey et sa très grande activité voyageurs et marchandises.
La locomotive est une 230 du PLM revêtue d'un carénage aérodynamique sur sa boîte à fumée.
1856
🇫🇷
Le Conseil municipal accueille avec empressement la naissance du Prince
impérial, Louis-Napoléon.
1858
Dix-huit ouvriers travaillent dans la mine de "Laissey est" exploitée par
Auguste Bouchot.
1er juin 1858
Après les sections de Dijon à Dole le 25 juin 1855 et de Dole à Besançon
le 7 avril 1856, celle entre Besançon et Belfort, par la Vallée du Doubs,
est ouverte à la circulation.
Les travaux de la ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse se sont achevés en
empiétant sur des terrains communaux et ce sans l'accord de la commune !
Cette ouverture marque également le déclin rapide du relais de poste de
Roulans sur la route de Strasbourg à Lyon. Les trois auberges qui
accueillaient jusqu'alors une centaine de chevaux chaque jour dans leurs
vastes écuries ne voient plus que deux chevaux par mois...
De même pour la population qui s'effondre de 700 habitants en 1846 à 435
en 1876. Alors que, dans le même temps, la population de Laissey double
quasiment.
La construction de la ligne ferroviaire (en rouge) s'est faite sur les hauteurs du village.
Il n'est pas encore divisé en deux parties, comme aujourd'hui.
années 1860
La production de minerai de fer s'accroît fortement, bien aidée par les
techniques d'exploitation modernes mises en œuvres par les ingénieurs des
mines des différentes compagnies.
Le minerai de fer de Laissey entre progressivement dans la consommation
courante des hauts fourneaux francs-comtois de Clerval (Doubs), Chagey
(Haute-Saône) et Fraisans (Jura) ainsi que dans celle des grands hauts
fourneaux du Creusot (Saône-et-Loire), de Chasse-sur-Rhône et Givors
(Rhône), de Firminy, Rive-de-Gier et Terrenoire (Loire).
La ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse nouvellement créée ainsi que le
canal du Rhône au Rhin facilitent le transport et l'exportation du minerai
laisséen hors des frontières régionales.
Détail des bancs de minerai dans les montagnes de Laissey.
30 juillet 1860
Un procès verbal constate l'addition de deux meules aux installations
existantes du moulin, soit un total de dix meules. Le système hydraulique
se compose de six roues à aubes planes disposées dans trois coursiers
(déversoirs) et alimentées en eau par trois vannes de fond.
Plan des installations hydrauliques du moulin composées
de trois coursiers (déversoirs) et de six roues à aubes (années 1860).
1861 - 1864
Antoine Mourreau est le propriétaire du moulin.
1862
Soixante-dix ouvriers travaillent aux mines de "Laissey est" et du
Jay-Rouge.
6 novembre 1862
Le chef de gare Hébert est assassiné par le facteur de la gare Mathiot
suite à une sanction disciplinaire infligé par le premier au second pour
son laisser-aller dans son travail.
Le meurtrier Mathiot se suicida après son méfait.
1er février 1863
Arrêté du Maire interdisant à quiconque de détenir de la poudre explosive
dans son habitation ou de la détruire sous peine d'un à deux ans de
prison.
Elle était utilisée dans les mines pour l'extraction du fer et certains
habitants la stockaient chez eux au centre du village !
1865
Quarante manœuvres retirent de la mine de Froide-Oreille
17 650 tonnes de minerai de fer valant 65 160 francs.
1866
Cessation de l'exploitation de la mine de "Laissey est" par La Société
des fonderies et forges du Creusot, le gisement étant épuisé.
D'une guerre à l'autre : 1870 - 1918
décembre 1870
🪖
Participation de la commune aux frais d'habillement et d'équipement de la
Garde nationale mobilisée dans la Guerre franco-allemande.
janvier à juin 1871
🪖
Menée par le Lieutenant général Wilhelm von Schmeling, la région est
occupée par l'armée prussienne et sa 4ème Division de
réserve.
En février, le village de Champlive doit donner du foin et de la graine
pour nourrir les chevaux des troupes prussiennes.
1871
🪖
Remboursement par la commune des frais de réquisitions s'élevant à
3500 francs payés par les habitants et réclamés par l'armée
prussienne. Le paiement de cette contribution forcée évite le pillage du
village.
23 septembre 1871
Naissance à la gare de Laissey de Gaston Roupnel, écrivain et historien
ruraliste et moderniste.
Il écrivit de nombreux ouvrages sur l'amour qu'il portait à sa campagne et
à ses vignes de Gevrey-Chambertin (Bourgogne) où il résida une grande
partie de sa vie.
En 1910, il rata le Prix Goncourt d'une voix pour son roman Nono au profit
d'un autre enfant de la région, Louis Pergaud.
1872
Cessation de l'exploitation de la mine de Jay-Rouge par La Société
des fonderies et forges du Creusot (filiale de Schneider et
compagnie), le gisement étant jugé peu rentable malgré les lourds
investissements réalisés pour faciliter son exploitation et améliorer sa
productivité.
22 juin 1872
La commune de Laissey gagne un procès esté contre La Société des
fonderies et forges du Creusot.
Bien que n'exploitant plus aucune mine à Laissey, l'entreprise possède
toujours deux concessions juridiquement valides. Par conséquent, elle est
reconnue comme toujours redevable des taxes annuelles d'exploitation.
21 juillet 1872
Naissance à Laissey d'Elisée Bost.
En 1891, à l'âge de 19 ans seulement, le septième enfant de la
fratrie fondera la fabrique d'outils portant son nom.
1874
Le moulin de Laissey remporte définitivement son procès contre les
communes de Champlive et de Dammartin-les-Templiers suite aux éboulements
du Gour de 80 000 m3 ayant eu lieu le 18 juin 1852 et
ayant gravement inondé le moulin et impacté son activité.
1874 - 1876
Afin de remplacer le bac de la Chevanne, trop sujet aux variations
d'humeur du Doubs, un pont suspendu d'une longueur de 81 mètres est
construit sur la route de Grande Circulation n° 30, de Rioz à Vercel.
Après deux années de construction, il est ouvert à la circulation le 8
juillet 1876.
Afin de rentrer dans ses frais de construction et d'entretien des
installations, la société concessionnaire privée prélevait un droit de
passage. Les prix s'échelonnaient de 5 cts pour une personne à pied
chargée ou non à 50 cts pour une voiture à quatre roues attelée d'un
cheval ou d'un mulet.
Le péage rapportait un bénéfice annuel net d'environ
1 200 francs attestant de son importance et de sa pertinence sur
cet axe routier.
Le pont suspendu.
1878
L'usine de tissage Gentelet présente sa production à l'Exposition
universelle de Paris.
1879 - 1882
Construction au centre du village de la Maison d'école.
Actualités régionales du 17 novembre 1965 sur Télé Bourgogne Franche-Comté.
12 mars 1879
L'avancée à une vitesse éclair des troupes coalisées allemandes lors de la
guerre franco-prussienne de 1870 et la défaite de l'Armée de l'Est et du
Général Charles-Denis Bourbaki incapable de venir en aide au Colonel
Pierre Denfert-Rochereau pour lever le siège de Belfort démontra toute
l'inutilité de la ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse pour transporter
hommes, munitions et ravitaillements sur le nord de la Franche-Comté, près
des zones de combat.
En effet, du fait de la contrainte de la voie unique, des dizaines de
convois s'empilèrent les uns derrière les autres à la gare de Clerval en
janvier 1871. Il fut en effet impossible de refouler les trains vides vers
Besançon. Les troupes venues en renfort seront donc contraintes de
terminer à pied dans la neige et par un froid sibérien, l'hiver 1870-71
étant particulièrement rude avec des températures de -20 °C la nuit.
La frontière avec l'Empire allemand s'étant rapprochée du fait de
l'annexion de l'Alsace-Lorraine, la mise en double voie de la section de
Besançon à Belfort devint éminemment et militairement prioritaire. Malgré
le coût et les difficultés, les travaux sont rapidement engagés et
l'intégralité de la ligne est doublée en 1879, notamment la section de
Besançon à Belfort qui fut la plus difficile à réaliser du fait de
l'étroitesse de la Vallée du Doubs.
La gare de Clerval qui vit débarquer péniblement les milliers d'hommes de l'Armée de l'Est en janvier 1871.
La locomotive est la 241 P 17 conservée au Creusot par les CFC (Gilles Vincent, 26 mai 2013).
1883
Suite à une loi du 30 juillet 1880, le Ministère de l'intérieur rachète à
la société concessionnaire le pont de Laissey pour un montant de
6 500 francs.
1885
La production de la mine de Froide-Oreille est au ralenti voire
inexistante à partir de cette date. Elle fut la plus durable de
Franche-Comté et la dernière en activité dans la région.
La légende de la tour Eiffel
La légende raconte que du minerai de Laissey entra dans la composition du
fer puddlé des poutrelles qui servirent à bâtir la tour Eiffel.
Schneider et compagnie revend par adjudication à des particuliers
pour un prix moyen de 1300 francs payable en quatre mensualités
annuelles les six maisons de la petite cité ouvrière qu'elle avait
construite pour loger ses nombreux ouvriers.
Pratique peu courante à l'époque, pour garantir le remboursement de ce
prêt, les acheteurs sont obligés d'assurer leurs maisons.
Elles existent toujours aux numéros 40, 42, 46, 50, 52 et 54 de la Grande
Rue actuelle dont l'ancienne poste qui abrite aujourd'hui le musée de la
pince.
L'ancienne cité minière le long de la Grande Rue actuelle (16 juin 2013).
25 juillet 1887
Les quatre concessions de Laissey, du Jay-Rouge, de Souvance et de Roulans
sont réunies par décret présidentiel et attribuées à Jean-François
Sarrazin et Lucien Besson.
1889
L'usine de tissage Gentelet cesse son activité victime, comme bien
d'autres, de l'arrivée des textiles artificiels et de la concurrence
européenne, plus compétitive.
1891
Elisée Bost et trois de ses frères créent leur propre entreprise de
fabrication de pinces, l'usine Bost. Ils débutent dans les caves de la
maison familiale à Laissey.
Elle sera le moteur de l'économie locale pendant 127 ans avant son
transfert à Besançon.
Bost Frères en 1899.
14 juillet 1891
🇫🇷
Organisation de la première fête nationale.
1892
Déclins des vignes qui ne rapportent plus rien aux vignerons. Le gel,
les maladies, ... sonneront le glas de cette activité rurale.
1894
Un projet de construction d'un haut fourneau est évoqué, dernier baroud
d'honneur pour résister à la concurrence féroce de la fonte produite en
Meurthe-et-Moselle, notamment en provenance du bassin ferrifère de Briey,
le plus puissant d'Europe à cette époque.
Malgré des études chiffrées, aucune suite ne sera donnée à ce projet, la
métallurgie au coke (fonte du minerai de fer avec du charbon) ayant
définitivement supplanté la métallurgie au bois.
1894 - 1899
Construction de l'actuelle route menant de Laissey à Champlive et de ses
deux tunnels.
Elle remplace aisément la « vieille route »
construite en 1845 qui, du fait de son étroitesse et de ses pentes raides
(jusqu'à 15 %), était devenue totalement obsolète. Certains convois
attelés préféraient prendre le chemin à travers bois entre Champlive et
Vaire-le-Grand par peur d'un accident.
Avec ses 372 mètres, le grand tunnel fut le plus long de
Franche-Comté jusqu'à la construction du tunnel du Bois de Peu sur la
R.N. 565 à Besançon (voie des Mercureaux).
La route de Champlive juste avant le tunnel dit à "escargot" long de 59 mètres. Jusqu'à récemment,
le "grand" tunnel était le plus long de France-Comté avec ses 372 mètres (14 juillet 2013).
Différents projets ont été envisagés :
surlignée en jaune sur la carte ci-dessous, la vieille route
devenue inadaptée.
en rouge, le premier projet de 1884. Il fut abandonné, car il
doublait la distance entre les deux villages.
en bleu, le second projet de 1886 qui réutilisait la galerie
construite pour l'évacuation des eaux du Gour murée depuis 1854. Le
Ministère de la Guerre s'y opposa, car il trouvait que cela
facilitait l'arrivée d'éventuels ennemis venant de l'est. La
cuisante défaite subie lors de la guerre franco-prussienne de
1870 - 71 était encore très présente dans les esprits, la
frontière avec l'Empire allemand s'étant significativement
rapprochée du fait de l'annexion de l'Alsace-Lorraine.
en vert, la route actuelle. Ce projet fut acceptée par les autorités
militaires à deux conditions :
le grand tunnel devait être muni de poudrières pour pouvoir le
faire sauter en cas de danger imminent ;
la vieille route ne devait plus être entretenue pour éviter un
plan B pour des troupes ennemies. Ce qui, dans les faits,
était déjà plus ou moins le cas, car, dans l'attente des
nouveaux aménagements, elle n'était plus entretenue depuis le
début des années 1880.
Les différents projets pour la construction de la nouvelle route de Laissey à Champlive.
Le coût des travaux étaient estimés à 240 000 francs, dont
60 000 francs à la charge de l'Etat, le reste étant réglé par le
département du Doubs.
L'éclairage du grand tunnel était assuré par des lampes à pétrole allumées
par un cantonnier dont la maison se trouve toujours à l'entrée de
Champlive (la première à gauche en sortant du grand tunnel). Un éclairage
électrique alimenté depuis la turbine hydroélectrique des usines Bost
avait été envisagé, mais fut abandonné pour des raisons de coût.
Comme pour l'exploitation des mines de fer, de nombreux ouvriers italiens
travaillaient sur ce chantier. Certains d'entre-eux se sont installés à
Champlive ou à Laissey où ils trouvèrent du travail à l'usine Bost.
1896
Devant faire à face à des soucis administratifs concernant le montant de
la redevance à reverser à la commune de Laissey pour les différentes
concessions, Jean-François Sarrazin jette l'éponge et met un terme
définitif à l'extraction de minerai de fer du bassin de Laissey.
Le mont Souvance et la mine de Froide-Oreille (début des années 1900).
1896 - 1899
Afin de résoudre définitivement les problèmes d'inondations de Champlive,
une seconde galerie d'une longueur de 420 mètres est construite afin
de déverser plus en aval les eaux du Gour dans le Doubs et éviter les
éboulements précédents des années 1850 - 1854 côté Laissey.
Carte des différents aménagements et déboires du Rognon de 1845 à aujourd'hui.
fin des années 1890
Afin de faire face au fort accroissement de son activité, l'entreprise
Bost Frères s'installe dans les anciens locaux de l'usine de
tissage Gentelet, au bord du Doubs. Cette transaction est facilitée par le
fait que le propriétaire des bâtiments, François Gentelet, n'est autre que
l'oncle de l'épouse d'Elisée Bost, Bénédicte.
Elisée Bost fait également venir de (grandes) familles d'ouvriers
spécialisés dans la fabrication d'outillage à main :
de Montécheroux ou de Saint-Hippolyte (Doubs), villages comptant de
nombreuses usines de fabrication de pinces ;
d'Alsace, pour la fabrication des mèches à bois (les Herbert) ;
de la Haute-Marne, pour les cisailles (les Bauman, Chapuis, Receveur et Schcrer) ;
de Paris, pour les outils à ressorts (les Colombet et Tamamis).
Carte postale de l'usine Bost vers 1910. Les ateliers de l'usine de tissage ont été agrandis
et des bâtiments (en arrière-plan) ont été construits pour loger les ouvriers.
1897
Création du bureau de poste de Laissey. Il sera fermé au début des années
2000.
1899
Construction d'un cimetière communal, les Laisséens étant auparavant
inhumés à Deluz, Laissey faisant partie de cette paroisse.
années 1900
Elisée Bost souhaite ajouter un logo à sa marque pour la rendre
instantanément reconnaissable.
Il veut utiliser le lion présent sur les armoiries de la Franche-Comté,
mais cet animal étant utilisé depuis 1847 par les Peugeot, ces derniers
s'y opposent afin d'éviter toute confusion avec leur propre emblème. Il
choisit alors un autre félin : un chat. Il fut le symbole de l'outillage à
main de haute qualité pendant près de soixante ans.
1907
Années 1930
Années 1950
1957
Les différentes versions du chat (du plus en plus ressemblante au dit félin).
1900
Félicien Marche reprend la boulangerie du village à son père Auguste.
En 1934, ce sera le tour de son fils Marcel et enfin du commis René
Doillon (qui épousa Cécile Marche, la fille de Félicien et sœur de
Marcel).
Années 1900 : la boulangerie Marche. Le bâtiment a été en grande partie détruit par un incendie.
1901
Construction du chemin menant à Tremont, une moitié ayant été réalisée par
les habitants, l'autre par la commune.
Sur le chemin de Tremont, vue sur "Sous-Roches" à Deluz (9 octobre 2005).
1904
Création du corps de sapeurs pompiers composé de trente membres.
Années 1950 : les pompiers lors de la fête de la sainte Barbe à bord de leur véhicule d'intervention,
une De Dion-Bouton modifiée, autrefois la propriété d'Elisée Bost.
1904
La fête patronale du village est fixée au troisième dimanche de septembre.
1905
Pour distraire la population et ses salariés, Elisée Bost fonde la fanfare
L'Amicale des usines de Laissey.
La fanfare L'Amicale des usines de Laissey en 1925.
Assis à droite des tubas, les mains jointes, Elisée Bost.
janvier 1910
La crue du siècle ou des siècles (jamais une cote maximale de
9,57 mètres atteinte à Besançon n'ayant été mesurée auparavant et
depuis lors) cause à Laissey 2 000 francs de préjudices aux
agriculteurs, 75 000 francs de dégâts à l'usine Bost et met 175
ouvriers au chômage technique pendant quinze jours.
Un dénommé Alexandre Courtot, âgé et sans aucune ressource avec deux
enfants majeurs et infirmes, perd tout son mobilier.
Le pont Battant à Besançon lors des inondations de janvier 1910.
10 septembre 1911
Des braises incandescentes projetées par l'express Besançon - Belfort de
12H30 provoquent un incendie de forêt sur le mont Souvance.
22 ha 16 de végétation seront entièrement détruits.
La compagnie du PLM paya à la commune 2750 frs de dommages et
intérêts en compensation d'une perte estimée à 21 années d'exploitation
forestière. Cette indemnisation se révélera bien faible eu égard au temps
de renouvellement de la végétation et les bois sur pied, pour une grande
partie brûlés, seront vendus à vil prix.
1913 - 1923
Le pont suspendu est remplacé par un ouvrage moderne construit en béton
armé.
Du fait des vicissitudes la Première Guerre mondiale, il fut inauguré
seulement en 1923...
La construction du nouveau pont, en particulier le coffrage des deux piles.
13 et 15 novembre 1913
La construction du nouveau pont n'est pas de tout repos...
Le 13 novembre, de fortes inondations emporte une péniche chargée de
40 tonnes de marchandises. Puis, le 15, c'est au tour de l'un des
échafaudages construit pour couler une des piles du pont qui est détruit.
Des madriers arrivent jusqu'à Besançon et détruisent la barque lavandière
La Comtoise.
En quelques jours, l'entrepreneur perd 20 000 francs auxquels il faut
ajouter 15 à 20 000 francs de dégâts à Besançon.
Télégramme du maire de Laissey et note de service de l'Ingénieur en chef sur les événements.
Cliquez pour agrandir les documents.
1914 - 1918
La Première Guerre mondiale éclate. De nombreux groupes de protection se
constituent tout au long de la ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse pour
surveiller les installations. Dans la majorité des cas, ce sont d'anciens
militaires ou des volontaires trop âgés pour partir au front.
Les gardes voies du groupe de Clerval surveillent le pont de Laissey en construction (1914 ou 1915).
27 juin 1915
Le dimanche, une grande procession de la Fête-Dieu est organisée.
En 1915, la chapelle n'a pas encore son clocher ni ses vitraux et l'entrée se fait sur le côté.
16 mai 1917
Décès des suites de maladie à Royan du médecin et enfant de Laissey
Francis Sarrazin. Il était l'époux d'Antoinette Lorrain, la sœur aînée
d'Yvonne Lorrain, la mère de François Mitterrand.
Il est inhumé dans le tombeau familial des Lorrain à Jarnac (Charente) au
côté de l'ancien Président de la République.
A gauche, plaques funéraires sur le tombeau familial des Lorrain à Jarnac.
A droite, Antoinette Lorrain, la tante de François Mitterrand qui vécut à Laissey.
22 juin 1918
Naissance à Laissey de l'aviateur Pierre Boillot, as français de la
Seconde Guerre mondiale.
Aux côtés des troupes alliées, il fut crédité de treize victoires
homologuées, dont deux personnelles, et d'une victoire probable obtenues
au cours de 390 missions et 532,50 heures de vol de guerre.
Terminant au grade de Colonel, il entra comme conseiller militaire à la
Société des avions Marcel Dassault jusqu'à sa retraite en 1983. Il décède
le 1er septembre 1994 à Fontenay-le-Fleury (Yvelines) dans
sa 77ème année.
Depuis 1995, la place principale du village porte son nom : Place du
Colonel Pierre Boillot. L'inauguration eut lieu le 8 mai 1995 en
présence de quelque 300 personnes (personnalités politiques et militaires,
compagnons d'armes, militaires de la base de Luxeuil, ...).
Carcasse du Messerschmitt Bf 109E abattu le 20 avril 1940 par le sergent Boillot.
Des Années folles à la Seconde Guerre mondiale : 1918 - 1945
années 1920
Soucieuse du bien-être de ses salariés, l'usine Bost construit plusieurs
maisons ouvrières pour y loger son personnel dans un tout nouveau quartier
sur les hauteurs du village, le Quartier du Maroc également appelé
la Cité du Maroc.
Les premières maisons ouvrières du Quartier du Maroc.
Il était habituel à cette époque d'appeler les cités ouvrières ou
cheminotes Quartier du Maroc. De nombreuses villes françaises
possèdent un quartier ou une cité du Maroc : Champigny-sur-Marne,
Le Cateau-Cambrésis, Le Mans, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, ...
Si, dans certains cas, Maroc a pour origine les maraîchers ou les Maures
d'Espagne (les « Marocains »), il n'en est
rien pour Laissey. Gageons qu'Elisée Bost n'a fait que suivre la mode en
vigueur et l'attirance exotique envers ce pays mis sous protectorat
franco-espagnol en 1906.
On notera également que le Quartier du Maroc, toujours ensoleillé
et ce quelque soit la saison, vient naturellement contrebalancer
l'obscurité hivernale du Quartier Nègres (le bas du village), le
substantif nègre venant de l’adjectif latin niger qui signifie
noir ou sombre.
1920
L'usine Bost prive le village de lumière, qu'elle fournit gratuitement, en
retirant les ampoules des lampadaires !
La commune réplique en demandant de retirer les poteaux placés sur les
terrains communaux.
Il semble que ces chamailleries viennent de l'expropriation d'un terrain
appartenant à Elisée Bost dans le cadre de l'agrandissement du cimetière.
1921
L'usine Bost rétablit la lumière dans le village moyennant une indemnité
« par principe » de 50 francs/an payée par la
commune.
1923
Du fait des aléas la Première Guerre mondiale, le pont moderne construit
en béton armé est enfin inauguré après dix années de travaux.
Le nouveau pont en béton armé qui remplace avantageusement l'obsolète pont suspendu.
1924
François Soulier reprend la succession du Café de la gare
auparavant tenu par Marie Noël, veuve Marche.
Le Café de la gare tenu par Marie Noël, veuve Marche, puis par François Soulier à partir de 1924.
1925
Début des études pour l'alimentation en eau potable du village par
installation de bornes-fontaines et d'un lavoir couvert.
1925
Maxime Champion transforme le restaurant de Dominique Déray en Café des
sports. Camille Courvoisier reprendra l'affaire en 1937, puis à
nouveau Maxime Champion.
Le restaurant Dominique Déray qui deviendra le Café des sports en 1925.
11 novembre 1925
🪖
Inauguration officielle du monument aux morts en hommage aux morts pour la
France de la "Grande Guerre".
La cérémonie officielle d'inauguration le 11 novembre 1925 avec les autorités,
les écoliers (certains avec un casque militaire !) et la fanfare L'Amicale des usines de Laissey.
1927
La commune passe un contrat avec une société privée pour l'alimentation en
électricité du village. L'usine Bost n'est pas concernée, car elle est
autonome grâce à sa propre centrale hydroélectrique.
années 1930
Constitué au départ de quelques maisons, le Quartier du Maroc s'agrandit
pour faire face aux besoins en logement des ouvriers de l'usine Bost,
toujours plus nombreux.
Les nouvelles constructions du Quartier du Maroc. Un siècle plus tard, elle sont toujours présentes !
11 avril 1930
Un dramatique déraillement d'un train de voyageurs survient dans la
matinée entre le tunnel ferroviaire et le passage à niveau actuels. Une
portion de la voie ferrée avait été démontée par l'équipe d'entretien sans
respecter les consignes de sécurité...
On dénombre huit morts, quarante blessés graves et de nombreux blessés
légers.
Ce fut le plus grave accident que la ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse
ait jamais connu.
L'accident ferroviaire vu depuis le tunnel de Laissey en direction de Belfort.
14 avril 1930
Les obsèques des huit militaires décédés dans l'accident ferroviaire du 11
avril sont célébrées à Besançon dans la chapelle de l'hôpital
Saint-Jacques.
Sont présents le Maréchal Pétain (nous sommes en 1930 et il est encore le
héros de la "Grande Guerre"...), Georges Pernot, député du Doubs et
ministre des Travaux Publics, et le Cardinal Binet.
Obsèques le 14 avril à Besançon. Au centre, le Maréchal Pétain et, à sa gauche,
tenant un chapeau dans sa main, le ministre des Travaux Publics, Georges Pernot.
28 juillet 1930
Bien que toutes les responsabilités n'aient pas été clairement établies,
le Tribunal du Doubs rend son jugement à propos de l'accident ferroviaire
du 11 avril.
Le cantonnier Cappi est condamné à six mois de prison et 300 francs
d'amende pour avoir, par l'inobservation du règlement, provoqué le
déraillement du train militaire.
Le cantonnier-chef Puncet, qui n'aurait pas dû confier la surveillance des
travaux au cantonnier Cappi s'il avait respecté les instructions données,
est condamné à un mois de prison et à 100 francs d'amende.
1933
Le niveau de l'équipe de football de Laissey est tel qu'elle est invitée
par Sochaux à jouer en matchs amicaux contre Bratislava et Prague au stade
Auguste-Bonal.
L'équipe de football invitée par Sochaux à jouer en matchs amicaux au stade Auguste-Bonal.
On remarquera le chat sur les tenues, l'emblème de l'entreprise Bost, face au lion de Peugeot.
1936
🇫🇷
Suite à la victoire du Front populaire, Elisée Bost s'oppose fermement à
l'idée d'octroyer quinze jours de congés payés à ses salariés. Une grève
de quinze jours éclate au sein de l'entreprise. Il faut faire appel au
préfet pour renouer le dialogue entre les différentes parties. La
dissension est telle que lors d'une réunion, Elisée Bost brandit un
revolver et menace de se suicider !
Ouvriers de l'usine Bost dans les années 1930.
1939
Réception des travaux du premier réseaux d'égouts et ouverture de
l'enquête d'utilité publique pour l'alimentation en eau potable du village
« à domicile ».
1939
Suite à la volonté de l'abbé Bailot, une croix est érigée au sommet
du Mont Souvance afin de protéger la Vallée du Doubs et ses
habitants des malheurs de la guerre qui s'annonce.
Ne pouvant résister éternellement aux affres du temps et aux
conditions climatiques, elle fut remplacée successivement en 1970,
en octobre 1985 et en juin 2012 par de courageux bénévoles.
Puis, elle est à nouveau remplacée en mars 2021 suite à un acte de
vandalisme, des sauvageons n'ayant pas trouvé mieux que de scier les
croix de Deluz et Laissey...
Pour cette dernière installation, un hélicoptère montera le matériel
soulageant ainsi fortement le travail des bénévoles.
Une nouvelle croix de Souvance en 1985.
janvier 1940
L'entreprise Bost est fortement endommagée par un incendie que les
pompiers ont beaucoup de mal à maîtriser. Le froid glacial qui sévit
(-25 °C) gèle l'eau au bout des lances d'incendie ! L'atelier de la
lime est le plus touché. La cause de cet incendie est vraisemblablement un
chiffon de meuleur qui se consuma doucement sur un tabouret et s'enflamma
tard dans la nuit.
Ce fut l'une des rares voire la seule fois où l'on vit Elisée Bost
pleurer, les larmes gelant dans sa moustache.
L'intérieur d'un atelier après l'incendie de l'usine Bost en janvier 1940.
mai et juin 1940
🪖
C'est la fin de la « drôle de guerre ». L'offensive
allemande débute avec la bataille de France et sa fameuse tactique,
irrésistible, la « Blitzkrieg »
Il s'en suivra une période de troubles avec la grande débâcle des troupes
françaises.
Prisonniers coloniaux aux mains des Allemands à Roulans en 1940.
18 décembre 1941
🇫🇷 🪖
Vote d'une dépense de 250 francs pour l'achat du portrait du
Maréchal Pétain.
1943
🪖
Suite aux lois vichystes du Président du Conseil des ministres Pierre
Laval concernant le S.T.O. (Service du Travail Obligatoire), quatorze
employés de l'usine Bost de tous âges, dont une femme, sont requis et
envoyés contre leur gré en Allemagne nazie.
Elisée Bost établit lui-même la liste des partants, essentiellement des
communistes à qui il reproche de provoquer des troubles et qu'il veut
éloigner de son usine. En 1945, ne s'attendant pas à les voir revenir, il
fut particulièrement inquiet à leur retour d'un éventuel désir de
vengeance.
Les quatorze employés de l'usine Bost requis pour le S.T.O. et envoyés en Allemagne nazie.
14 juillet 1943
🪖
La Fête nationale est célébrée par quelques courageux musiciens de
L'Amicale des usines de Laissey et l'association de la Jeunesse
ouvrière chrétienne (JOC) qui organisent une retraite aux flambeaux alors
que toute manifestation patriotique est formellement interdite par
l'occupant.
15 novembre 1943
🪖
Par Arrêté du Chef du gouvernement, le Conseil municipal est dissous et
remplacé par une Délégation municipale conduite par Jacques Bost.
27 août 1944
🪖
Des troupes S.S. en retraite prennent en otage et fusillent sept personnes
à Séchin dont son maire et le Laisséen Eugène Curty qui assistait à un
enterrement. Ce dernier a la particularité d'être inscrit à la fois sur
les monuments aux morts de Laissey et de Séchin.
5 septembre 1944
🪖
A 13H30, afin de couvrir leur retraite vers la frontière suisse, les
soldats allemands font exploser la moitié du pont, côté Laissey, à l'aide
d'un canon de 75. La 11ème Panzer division avait alors rétabli
la liaison avec le groupement n° 110.
En attendant d'éventuels travaux, les habitants font encore une fois appel
à un bac pour rétablir la circulation entre les deux parties du canton.
L'ancien pont détruit le mardi 5 septembre 1944.
7 septembre 1944
🪖🏳️
Le village de Roulans est libéré de l'occupation nazie avec l'arrivée des
premiers soldats.
Français ou américains ? Dans la région, on trouve :
la 1ère Armée française sous les ordres du général
de Lattre de Tassigny avec les 1ère, 3ème et
9ème Divisions d'infanterie et quelques éléments de
la 1ère Division blindée.
le 6ème Corps d'armée américain avec les
3ème, 36ème et 45ème Divisions
d'infanterie.
tous ont débarqués en Provence en août 1944.
Par analogie, il en est certainement de même pour Laissey dans les heures
qui précèdent ou qui suivent. D'autant plus que toutes les unités alliées
se dirigent vers Baume-les-Dames où les combats sont très intenses, la
ville n'étant libérée que le 9 septembre après une résistance farouche des
dernières troupes allemandes fanatisées.
29 octobre au 8 novembre 1944
En seulement dix jours, les 5ème et 6ème Compagnies
du 152ème Régiment du génie font une réparation de fortune et
provisoire du pont endommagé (qui persistera 24 ans...) en reliant les
deux rives à l'aide d'une passerelle métallique et un plancher en bois.
Il fit partie des ponts qui, disait-on, « faisaient du
bruit », la moindre secousse faisant craquer toute l'ossature à
chaque passage d'un véhicule.
Les sapeurs des 5ème et 6ème Compagnies du 152ème Régiment du génie
à l'œuvre pour réparer le pont.
29 avril 1945
🪖
Rétablissement d'un Conseil municipal. Le nouveau maire est Gustave
Robert.
1945
Suite à la nationalisation des Forges de Franche-Comté, les quatre
concessions des mines de fer (Jay-Rouge, Laissey, Souvance et Roulans)
sont attribuées à Électricité de France (EDF). Cependant, les
familles Besson, Sarrazin et Thiébaut en reste malgré tout les
propriétaires.
Cette situation ubuesque valut une bataille juridique entre ces familles
et EDF afin de contraindre cette dernière à prendre en charge la mise en
sécurité des sites comme elle s'y était engagée.
Les entrées des mines sont protégées par des grilles de protection cadenassées (26 juin 2016).
L'accès aux mines de fer est strictement interdit. Outre les
dangers éventuels dus à l'absence d'entretien des galeries, l'arrêté
préfectoral de protection de biotope DADUE/4B/n° 5024 du
13 octobre 1988 proscrit toutes actions ou tous travaux
pouvant porter atteinte à la tranquillité et à la survie des nombreuses
chauves-souris qui y ont trouvé refuge.
Les informations données sur cette page ne sont destinées qu'à apporter
un éclairage historique sur cette période industrielle de Laissey.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale à l'an 2000 : 1945 - 2000
janvier 1955
Très grosse crue hivernale avec une cote maximale de 7,45 mètres
atteinte à Besançon. Mais, encore assez loin du record absolu de janvier
1910 avec une cote maximale de 9,57 mètres.
Vue de Laissey lors de la crue de janvier 1955.
1956
Electrification du quartier de Champrond.
18 janvier 1957
Elisée Bost décède à Laissey à l'âge de 84 ans après deux mois et
demi d'une courte maladie.
Avec une production annuelle de 1 000 000 pinces et un
effectif de 200 personnes, Bost est devenu le premier fabriquant
français de pinces et tenailles.
En son honneur, la rue devant l'usine porte son nom.
L'intérieur de la forge de l'usine Bost : les cinq marteaux-pilons de marque Lasco.
Leur puissance de frappe s'échelonnait de 800 à 3000 kg de masse tombante.
juillet 1960
Pour la première fois, L'Amicale de Laissey organise le Festival
de musique des Quatre Vallées.
Il réunit les fanfares et cliques des Vallées du Doubs, de la Loue, du
Dessoubre et de l'Ognon. L'Amicale de Laissey est membre fondateur avec les fanfares de
Pin-Émagny, de Marnay et de Quingey.
Les fanfares défilent dans la rue Elysée Bost lors du Festival de musique des Quatre Vallées
organisé pour la première fois à Laissey en juillet 1960.
1961 - 1965
Acquisition par la commune d'un hangar appartenant aux usines Bost et
transformation en salle des fêtes.
La fanfare dans les années 1950. A gauche, son chef d'orchestre, M. Boulanger.
En arrière plan, le hangar appartenant aux usines Bost et qui deviendra la salle des fêtes.
avril 1962
Georges Siruguet succède à M. Boulanger à la tête de la fanfare
L'Amicale de Laissey lors de la Fête du printemps.
Fête du printemps en avril 1962 : le nouveau chef de la fanfare, Georges Siruguet,
inaugure ses galons en compagnie des nouveaux clairons (à gauche).
17 juin 1962
Dans le cadre de sa venue en Franche-Comté du 14 au 17 juin, Charles de
Gaulle fait une courte halte à Roulans avant de rejoindre Baume-les-Dames
puis Montbéliard.
De nombreuses forces de police séjournent à Laissey pour assurer la
sécurité du Général, notamment en logeant sous le préau de l'école. Des
Laisséennes et Laisséens se rendent également à Roulans pour ne pas
manquer d'apercevoir l'illustre Homme. Sous la direction M. Georges
Siruguet, L'Amicale de Laissey a même l'honneur de jouer en sa
présence.
Charles de Gaulle à Roulans le 17 juin 1962.
22 novembre 1962
Peu après cinq heures du matin, un incendie se déclare à l'usine Bost dans
le bâtiment abritant les stocks et les bureaux.
Dû au système de chauffage à air chaud au mazout, les dégâts sont de
500 000 francs. Les archives, les documents comptables et
bancaires, les plans, les études, les commandes, ... sont perdus.
Les stocks et les bureaux touchés par l'incendie de l'usine Bost le 22 novembre 1962.
26 décembre 1967
Les joueurs de l'équipe de football de Laissey portent entre les villages
de Grosbois et Roulans la flamme des Jeux olympiques d'hiver de 1968 de
Grenoble.
La flamme olympique portée par les joueurs de l'équipe de football de Laissey.
mars 1968
Enfin, les travaux de construction d'un nouveau pont débutent (celui que
nous connaissons aujourd'hui). Des techniques modernes sont mise en
œuvre : béton précontraint avec deux culées et une pile centrale sur
lesquelles reposent deux travées pour une largeur de six mètres.
Le pont actuel (9 octobre 2005).
Anecdote : le premier travail des ouvriers fut de consolider l'ancien pont
avant de débuter les travaux du nouveau afin de maintenir la circulation
sur cet axe important. Il sera détruit après la mise en service du second.
Le nouveau pont vient d'être terminé, la destruction de l'ancien débute (1968).
La passerelle métallique a été retirée, le reste sera beaucoup plus compliqué !
mai 1968
Quelques ouvriers et syndicalistes de Besançon, notamment de la Rhodia
(toujours prompt aux conflits), viennent menacer les ouvriers Bost et les
somment de se mettre en grève. Cet incident montre le réel décalage en
les gens "de la ville" et ceux "des campagnes" ou les valeurs
traditionnelles et le management patriarcal étaient plus présents.
5 juillet 1969
La saturation de la couche marneuse due aux pluies abondantes du mois
précédent provoque un glissement de terrain à Deluz au lieu-dit
"Sous-Roches" qui transforme définitivement la géographie du
lieu.
Trois maisons sont détruites, la ligne ferroviaire et la route
départementale de Deluz à Laissey sont emportées et la navigation est
arrêtée, le chenal étant obstrué.
La circulation ferroviaire sera rétablie le 12 juillet.
Le glissement de terrain du 5 juillet 1969 à Deluz.
La voie ferrée a été totalement emportée.
1970
Déplacement du relais de télévision du Mont Souvance près du Château de
Vaîte. Les travaux seront réalisés par un professionnel, mettant fin à
l'installation réalisée par des amateurs, M. Louis Troutot notamment.
Même si la réception des images s'améliorent grandement, à chaque orage,
un volontaire doit courir au pylône à quatre kilomètres du relais pour
réenclencher le disjoncteur...
10 décembre 1970
La plus grosse modernisation de la ligne ferroviaire de Dijon à Mulhouse
intervient avec l'électrification de la ligne en courant alternatif
25 kV - 50 Hz et de la section entre Montbéliard et
Besançon.
Cela inclut le renouvellement de la plate-forme et des voies, la pose de
la caténaire, la modernisation des installations de sécurité et de
télécommunication, la pose de filets d'alarme et de protections contre les
chutes de rochers, la suppression de passages à niveau ou leur
automatisation qui, de fait, met fin à l'emploi de nombreux
garde-barrières.
Ces nombreux aménagements marquent la fin de la traction vapeur sur la
ligne.
L'électrification de la ligne Dijon-Mulhouse a mis fin à la traction vapeur. Ici, le dernier voyage de
la BB 22356 en direction de Besançon qui a longtemps circulé sur cette ligne (19 septembre 2020).
1972
Pour accéder au Quartier du Maroc, le dangereux passage à niveau au centre
du village est remplacé par un passage souterrain.
Le passage souterrain bientôt prêt à être ouvert à la circulation.
11 janvier 1973
Les gels et dégels dus au froid et à des infiltrations d'eau consécutives
à des chutes de pluie provoquent un éboulement de rochers en direction
du quartier de Champrond. La voie ferrée, les routes départementales de
Laissey à Roulans et de Laissey à Douvot sont endommagées.
Conjugués à la crue du Doubs qui rendit les routes de Douvot et de Deluz
impraticables, il ne reste plus qu'un seul chemin d'accès au village : la
route de Champlive. C'est un bien grand détour que les automobilistes
doivent faire pour rejoindre Champlive, puis Laissey par Besançon ou
Baume-les-Dames.
L'éboulement du 11 janvier 1973. Sur la gauche, on aperçoit le Doubs
en crue rendant les routes de Deluz et de Douvot impraticables.
11 avril 1975
Suite au non respect de la signalisation routière, une collision survient
entre une voiture et un train de voyageurs au passage à niveau. On
dénombrera deux victimes.
1976
En gestation depuis les années 1950, la mise à grand gabarit du
canal du Rhône au Rhin est décidée.
Fort heureusement, ce projet dément, comme le surnommait ses
opposants, est abandonné en 1997. Il aurait permis la navigation de
convois poussés de 4 500 tonnes comme sur le Rhin.
La construction d'un barrage d'une hauteur de 10 mètres avant
l'usine Bost aurait condamné l'ensemble du village d'Ougney-Douvot
qui se serait retrouvé sous les eaux.
Même le cimetière aurait fait les frais de ces aménagements
grandioses. Enfin, p'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non, aucune grosse
tête n'ayant jamais pu apporter une réponse concrête à cette
question !
1978
Nouvel agrandissement du cimetière avec des panneaux préfabriqués
s'encastrant dans des piliers rainés.
juillet 1978
La première rame TGV de présérie circule sur la ligne ferroviaire de Dijon
à Mulhouse et plus particulièrement entre Deluz et Laissey.
Juillet 1978 : la première rame TGV de présérie entre Deluz et Laissey.
juin 1980
Lourdement chargée par du charbon et faisant fi des conseils de
l'éclusier, la péniche Ray-Ma passe par-dessus le barrage et
s'échoue en aval de l'écluse d'Aigremont située à la sortie du village,
côté Deluz.
La péniche Ray-Ma échouée en direction de Deluz, cent mètres après le barrage.
4 juillet 1980
Le Conseil d'Etat valide la condamnation de la commune de Laissey à
rembourser à la SNCF la somme de 127 319,42 frs au motif que les
rochers qui se sont éboulés en novembre 1972 et en janvier 1973
provenaient d'un terrain appartenant à la commune.
Aussi saugrenu que cela puisse paraître, cette décision fait aujourd'hui
toujours jurisprudence et continue d'être utilisée par la SNCF pour se
faire rembourser les dégâts occasionnés dans des situations similaires.
1982
Après le rachat en 1977 de l'usine Bost par Peugeot Outillage et les
nombreuses périodes d'instabilités et de chômages techniques, la
société Facom devient le principal et quasi unique actionnaire avec
99 % du capital.
Cette déconfiture de Peugeot Outillage consacra la fameuse phrase du
Comte Baudouin de Moustier qui, à l'un des directeurs de Peugeot lui
faisant remarquer en 1977 que le lion (de Peugeot) avait mangé le chat
(de Bost), lui avait rétorqué qu'il ne devait pas se réjouir trop vite,
car ce sera le chat qui mangera le lion !
Une pince coupante devant Bost marquée Peugeot.
15 février 1982
Quart d'heure de gloire pour la Fanfare de Laissey qui passe dans
l'émission RTL écoute la France animée par Jean-Pierre Imbach.
Elle joue Souvenir de Nambsheim de Joseph Graff. Cette
interprétation de haut vol ne saurait être complète sans les
incontournables canards !
avril 1983
M. et Mme. Jean Poignot reprennent le Café des sports, les anciens
propriétaires M. et Mme. Patrice Klauss poursuivant leur activité de
cafetier à Besançon.
mai 1983
Très grosse crue due à des précipitations quasi permanentes de début mars
à fin mai.
1984
Les très nombreuses associations organisent des festivités pour distraire
la population et améliorer leur trésorerie :
19 février : loto de la Société de musique.
25 février : soirée dansante organisée par l'Union sportive.
17 mars : bal de l'A.S. Bost.
1er mai : fête des travailleurs et bal organisé par la municipalité.
12 mai : soirée dansante organisée par l'A.S. Bost.
16 juin : toutes les associations réunies organisent une grande fête champêtre.
8 juillet : la Société de pêche organise son concours annuel.
13 juillet : défilé aux flambeaux suivi du feu d'artifice et du bal à la salle des fêtes.
sans compter les réunions du club du troisième âge tous les quinze jours.
La fanfare défile dans les rues du village lors d'une grande fête inter-associations
organisée par le Comité des fêtes de Laissey en juin 1985.
mai 1984
Le chemin du Rognon est refait pour un montant de 75 000 francs.
juin 1984
L'équipe de football l'A.S. Bost survole le groupe A de la troisième
division en restant invaincue.
Septembre 1985 : l'équipe A de l'A.S. Bost remporte un nouveau trophée.
1985
Installation d'un nouveau relais de télévision afin de recevoir les trois
chaînes TF1, Antenne et FR3 sans images baveuses et avec un son correct.
Et, surtout, sans avoir à courir pour réenclencher le disjoncteur à chaque
orage !
février 1986
Le plan « Informatique pour tous » est lancé.
M. Ledizet anime les ateliers où chacun peut se familiariser avec cet
« outil des temps modernes » sur un ordinateur
Thomson TO7/70.
L'ordinateur Thomson TO7/70 utilisé dans le cadre du plan « Informatique pour tous ».
Souvenir, nostalgie : l'auteur de ce site peut dire : « J'y étais ! ».
septembre 1986
Une montgolfière perd de l'altitude et s'échoue dans les bois de Tremont.
Après avoir lâché tous ses lests, l'aéronef peut repartir avec pour unique
occupant son pilote, les passagers qui avaient gagné ce baptême de l'air
préférant reprendre la route par la terre ferme.
avril 1988
Un arrêté du Ministre de l'industrie, des PTT et du tourisme entérine une
situation de fait en mettant fin aux quatre concessions des mines de fer
(Jay-Rouge, Laissey, Souvance et Roulans) mettant ainsi un terme à plus de
quatre-vingt dix années d'inactivité. Elles sont replacées dans la
situation de gisements dits ouverts aux recherches.
9 juillet 1988
Après plusieurs années d'études et de travaux, un vaste complexe sportif
et culturel est inauguré au centre du village pour un coût de
1 872 000 francs subventionné à hauteur de 30 %.
L'ancienne halle à marchandises, inutilisée par la SNCF depuis des
lustres, est transformée en salle polyvalente et servira de siège et de
salles de réunion pour les diverses associations de la commune.
Un terrain de tennis, des pistes de boules et un terrain de sport
multifonctionnel (football, handball et volley) sont également aménagés.
L'inauguration du complexe sportif et culturel réunira de nombreux invités :
Président du Conseil général, Conseiller général, maires des communes voisines, gendarmerie, ...
8 juin 1989
Un automobiliste de 24 ans faisant fi des barrières fermées du
passage à niveau est percuté par un train de marchandises en pleine nuit.
Sa voiture est traînée sur plus de 600 mètres. Il est tué sur le coup.
L'état du véhicule trahit un choc violent
qui n'a laissé que peu de chance à son conducteur.
18 juin 1989
L'Amicale de Laissey organise son dernier Festival de musique
des Quatre Vallées. 12 sociétés de musique et 600 musiciens ainsi
qu'un nombreux public participent au festivité.
Le dernier Festival de musique des Quatre Vallées
orchestré par L'Amicale de Laissey.
13 juillet 1989
🇫🇷
En raison du bicentenaire de la Révolution française, les frais pour le
feu d'artifice se montent exceptionnellement à 3 000 francs au
lieu des 2 000 francs habituels. Un grand bal en plein air est
également organisé.
septembre 1989
Au vu de ses très bons résultats et après avoir terminée deuxième de son
groupe, l'équipe A de l'U.S. Laissey joue désormais en promotion de
première division.
décembre 1989
Les pompiers organisent leur banquet annuel. Mais, avant les festivités,
une remise des médailles est effectuée aux membres les plus méritants.
C'est-à-dire pratiquement tout le monde !
Les pompiers décorés autour du maire, Yannick Dessent (quatrième à gauche),
et de leur chef de corps, Jean-Paul Olle (troisième en partant de la droite).
1990
Sous l'impulsion de Facom, Bost fusionne avec la société Garnache
Chiquet située à Arbois (Jura). Egalement propriété de Facom, cette
dernière est spécialisée dans la fabrication de tournevis et de clés
mâles.
Elles deviennent la nouvelle société Bost Garnache Industries (B.G.I.), le
premier fabricant européen de tournevis et de clés mâles, le second
fabricant européen de pinces et le premier français. La marque commerciale
devient EgaBost. Le siège social du groupe est à Arbois, Laissey ayant
perdu la bataille des chefs.
16 février 1990
Une crue exceptionnelle surgit en un temps record et touche l'ensemble des
villages de la Vallée du Doubs.
En une heure, l'usine Bost est sévèrement touchée, l'eau ayant envahie
l'ensemble des ateliers jusqu'à une hauteur d'un mètre dans certains
endroits.
Qualifiée, à tort, de crue du siècle, elle est cependant la deuxième crue
après celle de janvier 1910 de par son ampleur et certainement la première
pour le montant total des dégâts occasionnés aux communes touchées :
1,2 milliard de francs soit 183 millions d'euros.
Une pluviométrie importante et la fonte d'un important manteau neigeux sur
les plateaux du Haut-Doubs expliquent l'importance du phénomène.
L'entrée du village, côté Roulans. Un batardeau avait été hâtivement dressé pour éviter
l'entrée de l'eau dans l'usine par la porte du magasin (16 février 1990).
juin 1990
Afin de sécuriser l'accès aux deux quais de la voie ferrée et faciliter le
passage entre le centre du village et le Quartier du Maroc, un tunnel
pour les piétons est réalisé.
Auparavant, les habitants devaient mettre un pied sur une pierre, enjamber
la barrière de protection SNCF et traverser la voie à leurs risques et
périls.
L'intérieur du tunnel sera décoré par les enfants du village au cours du
mois de juin 1992 avec les bons conseils de M. Lardier, professeur de
dessin au collège de Roulans.
Le tunnel pour les piétons entre le centre du village et le Quartier du Maroc avec son entrée
partiellement bouchée par un enneigement exceptionnel de 50 centimètres (5 mars 2006) !
septembre 1990
La commune vote par principe la modification du relais de télévision afin
de recevoir les cinquième et sixième chaînes.
Les coûts de maintenance très élevés réclamés par TDF
(30 000 francs / an) et les déboires de la cinquième chaîne
auront raison de cet aménagement.
Le même schéma se reproduira en 2010 lorsque le signal analogique (TAT)
s'éteindra au profit de la TNT. Les investissements étant trop coûteux,
Laissey se retrouvera dans une zone blanche.
21 décembre 1990
Grand changement dans la collecte des ordures ménagères : la commune
adhère à un Syndicat Intercommunal (SICTOM) et les déchets sont désormais
ramassés par un camion-benne.
Terminé le passage du camion communal chaque samedi matin et la benne à
ordures située au Rognon.
mai 1991
La commune fait l'acquisition d'un camion-benne neuf Bremach 4x4 prévu
pour recevoir une lame de déneigement. Il remplace l'ancien camion hors
d'usage après douze années de service.
Le cantonnier Sylvain Drezet réceptionne le camion-benne Bremach 4x4.
mai 1991
Une grande vente aux enchères a lieu suite au décès de Germaine Grandjean,
plus communément surnommée « La Mémène
Corrotte ». Du mobilier ancien, un pressoir de 1832, de la
vaisselle, des bassines, des chaudrons, un alambic, ... Tous les objets
trouvent un acquéreur lors de ce vide-maison avant l'heure qui durera de
14H30 à 20H !
Cette vente aux enchères n'est pas inédite au village, puisque un
précédent eut lieu en 1967. Avant de quitter Laissey pour Paris après le
décès de son mari, Madame Prat vendit l'ensemble de ses biens Rue du
Maroc.
La foule est nombreuse lors de la vente aux enchères allant jusqu'à bloquer la circulation de la Grande rue.
28 juin 1991
Bost fête en grande pompe son centenaire. 1500 personnes
participent aux portes ouvertes et visitent l'entreprise. Une grande
fête est organisée le soir sous un chapiteau pour les employés et
leurs familles.
L'événement est annoncé par une publicité en dernière et pleine page
du journal L'Est Républicain du 27 juin.
Cliquez pour agrandir la publicité.
août 1991
Afin de faire face à une diminution des effectifs, les équipes de football
A.S. Deluz et A.S. Laissey fusionnent pour regrouper leurs
moyens sportifs et structurels (encadrement, organisation et budget).
Le nouveau nom du club est Entente Deluz - Laissey et il est
constitué de cinq équipes : deux seniors, qui évoluent en promotion de
première division, une minime, une pupille et une poussin.
novembre 1991
Le village reçoit un diplôme d'honneur pour le fleurissement du village.
14 novembre 1991
De fortes pluies entraînent un glissement de terrain à Laissey de
4000 m3 de tout-venant, obstruant une partie du lit du
Doubs et provoquant la rupture d'une ligne électrique.
C'est le début d'une longue succession d'éboulements et de nombreuses
études d'aménagements pour mettre fin à ses désagréments dans les années
2010 avec la construction d'une micro-centrale hydroélectrique.
L'éboulement principal et sa chute d'eau. A droite, l'eau sort aussi par une bouche d'aération
de la seconde galerie d'évacuation des eaux du Gour (17 avril 2005).
31 décembre 1991
Après 127 années d'existence, la maison des vins Armand fondée en 1864
est cédée aux établissements Dufay de Lanans. L'embouteillage cesse et ne
subsiste que le dépôt pour quelques années seulement.
François, Jean et Paul mettent fin à l'activité des vins Armand après 127 années d'existence.
août 1992
La famille Jeanningros, qui tient la boucherie depuis 1965, cesse son
activité pour raison de santé. C'est la famille Berna qui reprend
l'affaire.
septembre 1992
Première rentrée scolaire pour le regroupement scolaire Deluz, Laissey et
Ougney-Douvot, les trois villages devant faire face à une baisse des
effectifs scolaires et à la fermeture de classes.
A Laissey, une classe maternelle, un cours préparatoire et un cours
élémentaire première année.
octobre 1992
Un glissement de terrain a lieu Champrond. La voie ferrée est impactée et
deux maisons seront abandonnées, les dégâts causés étant trop importants
pour continuer d'y demeurer.
décembre 1992
Une trentaine de personnes, tous des anciens de la défunte équipe A.S.
Bost, se réunissent pour un match de la fraternité. Il est inutile de
préciser que la troisième mi-temps fut moins sportive, mais très animée !
Le match de la fraternité des anciens de l'A.S. Bost.
juin 1993
Le centre du village change de physionomie avec l'aménagement d'un rond
point entre la Grande rue, l'accès au pont sur le Doubs en direction de
Champlive et la nouvelle portion de la Rue de la chapelle. Coût total des
travaux : 950 000 francs, dont 550 000 francs à la
charge de la commune.
Cette nouvelle déviation routière permet de condamner le tunnel sous le
pont et la sortie de la Rue de la chapelle côté usine Bost afin de
permettre à cette dernière de disposer d'une surface supplémentaire pour
ces futures extensions industrielles.
Commencés en août 1992, le rond point et la déviation de la Rue de la chapelle sont inaugurés
en juin 1993 par le maire, Yannick Dessent, et les représentants politiques locaux.
juin 1993
Triste spectacle : en moins d'une semaine, une invasion de chenilles
dévaste la forêt du Mont Souvance en mangeant toutes les feuilles. On se
croit en plein hiver !
fin 1993
Grand changement dans la distribution du courrier : les maisons de Laissey
se dotent d'un numéro. Ce qui facilitera, bien des années après, la
livraison des colis.
1994
Cinq maisons mitoyennes sont construites derrière l'école par l'Office
des HLM du Doubs. Neuf garages construits par la commune s'y
ajouteront et seront loués aux habitants.
Le XXIème siècle
2001
La commune se dote d'un blason dans le but d'agrémenter quelque peu
les documents officiels de la mairie.
M. Yves Dornier, 3ème adjoint, s'attelle à la tâche et,
après la présentation de différents projets, c'est le blason
ci-contre couleurs or, de gueules, argent et sable qui fut retenu
(respectivement jaune, rouge, blanc et noir).
Trois éléments évoquent différents symboles forts du village :
le pont rappelle le pont suspendu qui permettait de
traverser le Doubs entre 1876 et 1914 ;
les couleurs rouge et jaune rappellent les couleurs du
maillot de l'équipe de football qui faisait vibrer les
foules entre les années 1950 à 1980 ;
la tenaille rappelle le fabricant de pinces Bost.
Si le résultat est convaincant, deux reproches peuvent tout de même
être émis. Le premier concerne la forme des mors de la tenaille par
rapport à l'ouverture des branches qui n'est aucunement réaliste.
Ils devraient être légèrement refermés.
La seconde remarque concerne le hauban central du pont suspendu qui,
dans la réalité, n'était pas rectiligne, mais composé de deux
haubans fixés d'un côté à un pilier et de l'autre au centre du
tablier.
2004
Le bruit des cinq marteaux-pilons Lasco de l'usine Bost cesse
définitivement de résonner dans la vallée. Ils sont démontés et remontés
dans une usine chinoise concurrente !
Les pilons de l'usine Bost enregistrés le 15 juillet 1991.
19 mars 2005
Un bus scolaire manœuvrant sous le passage souterrain reliant le Quartier
du Maroc à la Grande rue prend subitement feu et dégrade fortement le
tablier ferroviaire. Plusieurs mois de travaux de rénovation du pont
auront lieu, dont une première phase de désamiantage.
Les pompiers viennent de terminer l'extinction de l'incendie sous le pont ferroviaire.
Les trains circuleront à vitesse réduite pendant de nombreux mois.
1er janvier 2006
La société Facom devient une filiale du groupe américain Stanley
Works. Le début de la fin pour le site de Laissey...
2007
Le bassin de la fontaine est détruit et reconstruit en reprenant les
dimensions de la pièce d'eau originelle.
La fontaine actuelle du bas du village (16 septembre 2012).
14 avril 2007
En hommage aux victimes et aux secouristes de l'accident ferroviaire du
11 avril 1930, une plaque commémorative est apposée sur la gare lors d'une
cérémonie officielle.
Plaque commémorative apposée sur la gare le samedi 14 avril 2007.
Contrairement à ce qui y est indiqué, l'accident a bien eu lieu le 11 avril 1930.
16 octobre 2011
Une voiture quitte le chemin de Tremont et tombe sur la voie entre Deluz
et Laissey. Deux blessés légers.
Le trafic ferroviaire est totalement interrompu pendant plusieurs heures
avant de reprendre de manière dégradée sur une seule voie puis en
totalité en fin d'après-midi.
Le véhicule tombé sur la voie entre Deluz et Laissey (photographie France 3).
octobre à décembre 2011
D'importants travaux de rénovation du pont de Laissey sont réalisés :
reprise de l'étanchéité, nouveaux joints de dilation, renouvellement des
appareils d'appui du tablier, pose d'un nouvel enrobé, ajout d'une bordure
en béton, nouveaux trottoirs et remplacement des garde-corps métalliques.
La spectaculaire opération de vérinage du pont : les vérins hydrauliques soulèvent le tablier
afin de remplacer les appareils d'appui sur lesquels ce dernier repose (3 décembre 2011).
17 décembre 2011
N'ayant pu susciter de nouvelles vocations et retrouver un second souffle,
L'Amicale de Laissey et L'Harmonie de Roche-Novillars, qui
s'étaient associées en 1991 en "union libre", donnent leur dernier concert
officiel "célébrant" ainsi les 106 ans de la première et les
120 ans de la seconde.
2012
De grands travaux de sécurisation et de mise aux normes des deux tunnels
de la route de Laissey à Champlive sont réalisés : béton projeté pour
conforter les voûtes et mise en conformité de l'éclairage. Le montant
total des travaux sera de 380 000 euros.
En 2013, un abri anti-incendie sera réalisé au centre du tunnel pour un
montant de 800 000 euros.
2012 - 2013
Pour résoudre les différents problèmes accumulés depuis novembre 1991, des
travaux de réfection du cours du Rognon sont lancés.
Une micro-centrale hydroélectrique alimentée par une conduite forcée est
construite. Elle capte les eaux du Gour directement en sortie de la
première galerie construite entre 1845 et 1850.
Vue depuis le village du bâtiment de la micro-centrale. A droite,
l'éboulement apparu en 1991 avec un ruissellement d'eau (2 février 2013).
novembre 2014 à juillet 2015
La ligne est à nouveau modernisée avec notamment le remplacement de
88 km de voies entre Belfort et Besançon.
D'un montant de 118 millions d'euros, c'est le plus important
chantier ferroviaire de France et mobilise 500 personnes.
186 kilomètres de rails, 148 000 traverses monobloc
en béton et 160 000 tonnes de ballast sont renouvelés en
seulement neuf mois à raison d'un kilomètre par jour à l'aide d'un
impressionnant train de substitution permettant le remplacement en continu
des traverses et des rails.
La reconstruction du quai de la voie 2 de la gare de Laissey.
A droite, le quai temporaire réalisé en bois (10 mai 2015).
juin à octobre 2015
Le village se lance dans de grands travaux de réaménagement de sa Grande
rue : renouvellement des canalisations d'eau potable, séparation des
eaux de pluie et des eaux usées et mise au norme des trottoirs. Cinq mois
de travaux et 570 000 euros investis.
Ce fut long et éprouvant pour les habitants (le village fut coupé en deux
pendant plusieurs semaines), mais le résultat permet aujourd'hui de
traverser à pied en sécurité le bourg d'un bout à l'autre.
La grande rue en travaux entre l'actuel Musée Bost et de l'outil et la mairie (14 juillet 2015).
2016
Après 125 années d'existence, la réputée marque Bost est définitivement
abandonnée au seul profit des marques Facom et Stanley.
Une pince coupante anciennement Bost désormais vendue sous la marque Stanley.
2017
Après une première rénovation d'ampleur en 1990 (extérieur façon chalet
et intérieur), le HLM, plus familièrement surnommé "le Bloc",
fait à nouveau peau neuve : isolation extérieure, fenêtres, VMC, couloirs,
fenêtres, volets, salles de bain, électricité, ...
Les travaux s'élèvent à 1 558 964 € et sont pris en charge
par Habitat 25.
Une grue évacue les vieux matériaux qui constituait le toit du "Bloc" (31 août 2017).
2 septembre 2017
En présence de nombreuses personnalités et après de longues et intenses
années de travail, l'association Le chat des Laissey inaugure le
Musée Bost et de l'outil dédié à la conservation du patrimoine
industriel du village et de l'usine Bost.
L'association Le chat des Laissey inaugure le Musée Bost et de l'outil
en présence de nombreuses personnalités politiques locales (2 septembre 2017).
août 2018
L'usine Bost ferme définitivement ses portes à Laissey...
Avec cette décision, c'est 127 années de production d'outillages à mains
de haute qualité dans la Vallée du Doubs qui s'éteignent pour toujours.
Et, c'est la page de l'histoire du XXème siècle du village qui se
tourne.
Juillet/août 2018 : la forge à froid déménage à son tour. C'est la fin de 127 années
de production d'outillages à mains de haute qualité dans la Vallée du Doubs.
11 novembre 2018
A l'occasion du centenaire de l'armistice de 1918 et comme partout en
France, le 11 novembre 2018 à 11H00, l'unique cloche de la chapelle de
Laissey sonne à toute volée pendant onze minutes.
5 octobre 2019
Un samedi (!), le jour tant redouté est arrivé : les pelleteuses
s'attaquent à la démolition des bâtiments de l'usine Bost !
La démolition de l'usine Bost débute. Les bâtiments de la maintenance
et des compresseurs sont les premiers à être détruits (5 octobre 2019).
2020
Après des années d'abandon, la gare de Laissey se voit offrir une nouvelle
vie dans le cadre du programme « Réenchantement des
gares ».
De grands travaux de rénovation sont réalisés afin de permettre
l'installation au rez-de-chaussée du bâtiment d'une unité territoriale de
l'Office National des Forêts (ONF) d'une dizaine de techniciens forestiers
issus du regroupement des subdivisions de Bouclans et Roulans.
Cette reconversion bienvenue lui évite le triste sort de celle de Deluz
qui fut démolie en juin 2008.
mars à mai 2020
Du 17 mars au 10 mai, premier confinement national dû à la pandémie de
Covid-19, soit 1 mois et 25 jours. Le monde est à l'arrêt...
octobre à décembre 2020
Du 30 octobre au 14 décembre, deuxième confinement national dû à la
pandémie de Covid-19, soit 1 mois et 15 jours. Les conditions
sont moins strictes que pour le premier (écoles ouvertes, ...).
24 mars 2021
L'unité territoriale de l'Office National des Forêts (ONF) s'installe au
rez-de-chaussée de la gare de Laissey rénovée. Elle dispose de trois
bureaux, d'une grande salle de réunion, d'un réfectoire et de toilettes.
Cette rénovation redonne une vraie présence de la gare au cœur du village (19 octobre 2020).
avril à mai 2021
Du 3 avril au 2 mai, troisième confinement national dû à la pandémie de
Covid-19, soit 28 jours. Là encore, les conditions sont moins
strictes (les librairies restent ouvertes).
octobre 2022
La Communauté de Communes du Doubs Baumois rachète pour un euro symbolique
les trois bâtiments de l'ex-usine Bost qui ont été préservés de la
destruction.
Pour en savoir plus...
Découvrez les périodes préhistoriques (préhistoire et protohistoire) à
l'Antiquité en consultant l'article dédié, de ces temps très anciens à
l'apogée de la civilisation gréco-romaine sans oublier la conquête de
la Gaule par Jules César.
Retrouvez les personnages célèbres de Laissey en consultant l'article
dédié sur ce site.
Découvrez les curiosités du patrimoine historique et culturel de
Laissey en consultant les articles dédiés sur ce site.
L'évolution démographique de 1657 à nos jours
Au dernier recensement, qui eut lieu en 2017, Laissey comptait 439 habitants,
soit une densité de 154 habitants/km2.
La lente érosion du nombre d'habitants s'est maintenant stabilisée. Cela est dû
à la fois à l'apparition du nouveau lotissement ainsi qu'aux prix de l'immobilier
trop élevé près de Besançon. Un grand nombre de personnes se rabattent sur les
villages un peu plus éloigné de la ville afin de retrouver des prix décents. Et
encore, tout est relatif !
Cependant, on constate tout de même une légère inversion de la courbe depuis
2014 due à la fin de l'effet lotissement et à une génération d'anciens qui
s'éteint sans être renouvelée (les naissances se stabilisent).
Le plus petit nombre d'habitants recensé est de 89 en 1688 et le plus grand de
586 en 1926.
année
nb. habitants
différence
commentaires
1657
97
-
Réalisé sur ordre des Princes du Comté de Bourgogne.
Détail : 19 hommes, 17 femmes et 47 enfants y compris 3 valets
et 3 servantes (15 feux et 14 maisons). 6 chevaux, 12 bœufs, 21 vaches,
29 moutons et 16 porcs.
1755
124
+ 35
1789
100
- 24
Détail : 28 feux.
Sur ces 28 chefs de famille, 23 se réunirent en assemblée générale
en mars 1789 pour établir leur cahier de doléances demandé par le baillage
de Baume-les-Dames en vue des futurs Etats généraux du 5 mai 1789.
1793
110
+ 10
1800
173
+ 63
Détail : 60 feux et 32 maisons.
Forte activité du moulin qui, en ruines depuis des décennies, a été
entièrement rénové à la Révolution. Il comprend, dès l'An IV (1796),
quatre tournants à blé et emploie une bonne vingtaine de personnes
(meunier, ouvriers, charretiers, ...).
1806
178
+ 5
1821
185
+ 7
1831
183
- 2
1836
161
- 22
1841
153
- 8
1846
168
+ 15
1851
188
+ 20
Début de l'exploitation à grande échelle des mines de fer.
1856
223
+ 35
1861
270
+ 47
Construction de la ligne de chemin de fer (1854-1858) et installation
d'une usine de tissage employant une trentaine de personnes (surtout
des femmes).
1866
271
+ 1
1872
219
- 52
Après l'arrêt de l'exploitation de la concession de Laissey en 1866, la Société
des fonderies et forges du Creusot cesse également celle du Jay-Rouge.
1876
301
+ 82
Mise en place d'une politique de "grands travaux" : construction du pont
suspendu et du chemin départemental C.D. 30 avec ses deux tunnels,
doublement de la ligne de chemin de fer et prolongation du canal du Rhône
au Rhin.
1881
256
- 45
1886
250
- 6
1891
273
+ 23
1896
350
+ 77
1901
401
+ 51
Installation et développement de l'usine Bost Frères, implantée à la place
du moulin et de l'usine de tissage.
1906
470
+ 69
1911
545
+ 75
Construction d'un nouveau pont à la place du pont suspendu.
1921
536
- 9
1926
586
+ 50
Le point culminant du nombre d'habitants à Laissey.
1931
531
- 55
1936
447
- 84
Crise économique des années 30 : la plupart des familles venues d'ailleurs
partent du village à la recherche de travail.
1946
496
+ 49
Baby-boom dû à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
1954
563
+ 67
Construction d'environ 50 maisons individuelles et création de deux salles
de classe.
1962
545
- 18
1968
545
-
1975
501
- 44
La longue chute commence.
1982
495
- 6
1990
399
- 96
98 habitants en moins en huit ans !
1999
416
+ 17
2006
439
+ 23
Construction du lotissement et premières familles arrivant avec des enfants.
2012
458
+ 19
2014
448
- 10
Première baisse de la population depuis 25 ans :
fin de l'effet lotissement et une génération d'anciens
s'éteint sans être renouvelée (stabilisation des naissances).
2017
439
- 9
2019
445
+ 6
Stabilisation de la population.
Evolution démographique
La liste des maires de 1806 à nos jours
Au total, dix-huit maires se sont succédés à la tête de la commune de Laissey.
Le mandat le plus long fut celui de Pierre Simon, d'une durée de vingt-cinq ans
(1806-1831).
période
nom
période
nom
1806 - 1831
Pierre Simon
1929 - 1940
Louis Girardet
1831 - 1846
Jacques Corotte
1940 - 1942
Louis Courtot
1846 - 1853
Clément Simon
1942 - 1945
Jacques Bost*
1853 - 1872
Jean-Baptiste Corotte
1945 - 1951
Gustave Robert
1872 - 1876
Jean-Claude Courtot
1951 - 1975
Emile Racine
1876 - 1900
François Gentelet
1975 - 1977
Joseph Julienne
1900 - 1920
Emile Bost
1977 - 1989
Henri Sainthillier
1920 - 1926
Félicien Marche
1989 - 2008
Yannick Dessent
1926 - 1929
Marcel Bost
depuis 2008
Dominique Mesnier
* Président de la délégation municipale
Bibliographie et crédits photographiques
Annales des mines, cinquième série, tome X (Ministère des travaux
publics, 1856).
Annuaire du Doubs et de la Franche-Comté (Paul Laurens, 1858).
Annales des mines, sixième série, tome III (Ministère des travaux
publics, 1863).
article du quotidien La Franche-Comté du 7 novembre 1862.
Itinéraire général de la France, de Paris à la Méditerranée
(1863).
Jurisprudence générale, recueil périodique et critique, volume de
1888, deuxième partie, Cours d'appel.
Notice sur les mines de fer de Laissey (Doubs) : projet
d'établissement de haut fourneau (F.S., 1894).
Registres du commerce de Laissey (1877, 1889, 1906, 1917, 1921 et 1933).
article du quotidien Le Figaro du 10 octobre 1911.
article du quotidien Le Petit Parisien du 12 avril 1930.
article du quotidien Dimanche Illustré du 20 avril 1930.
article du quotidien L'Avenir du Plateau central du 29 juillet 1930.
Histoire de Deluz et Laissey (abbé Claude Gilles, 1968).
La vie du rail, n° 1275 (17 janvier 1971).
Entretiens avec Jean Sarrazin (J.-M. Gautherot, 2010).
comptes-rendus des Conseils municipaux du village de Laissey.
Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
articles du quotidien L'Est Républicain.
articles des bulletins municipaux du village de Laissey.
archives du service de la navigation de Besançon Saint-Paul.
crédits photographiques :
droits réservés pour les ayants droit non identifiés.
avec l'aimable autorisation de M. Gilles Vincent pour la photographie
de la gare de Clerval du 26 mai 2013.